En ferions-nous trop?

La troupe de l’Aber Wrac’h arrive fraîche et pimpante sur le tarmac de Katmandou. Nous allons découvrir petit à petit un mode de vie très loin de notre vie feutrée. Au départ du trek, première envie pressante.

Au fond de la cour, entre 4 planches et de la tôle, des latrines à la turque; un regard rapide autour de soi: pas de pq, il va falloir s’équiper. La chasse d’eau: un baquet avec de l’eau (il n’était pas vide) et un seau où l’on dépose le papier toilette usagé…. Le lavage des mains, après le passage aux wc, n’en parlons pas!
ça y est, chaussures aux pieds, sacs à dos ajustés, bâtons de marche en main, on va partir…
Mais dehors, que font-ils tous ces gens, leurs brosses à dent à la main, crachant un peu partout? Ici, l’hygiène dentaire passe avant la douche. En effet, nous avons baigné dans notre jus un certain temps: vive les lingettes!

Tout est prêt!

Tout est prêt!

Car, au Népal, l’eau coule à profusion. Elle descend, de la montagne…., en quantité, mais l’acheminement au village et dans les lodges est un autre problème.
La capture de l’eau se fait très haut et des kilomètres de tuyau amènent ce bien précieux dans une cour autour d’un monticule de pierres. C’est un lieu de rassemblement, on y fait tout:
– étancher sa soif (attention à nos petits corps aseptisés, penser au cachet de Micropur, 1/2h dans la gourde, avant de boire)
– se laver les mains et les dents
– faire la vaisselle
– laver ses petites culottes
– abreuvoir du chien, des poules…
Bref, ce point d’eau, c’est comme un bistrot en Bretagne, on échange, on se fait des amis, on communique, une vraie vie d’Homme simple.
Puis vient le soir, le soleil disparaît très vite à l’horizon. Le temps, à 4000m, ça raccourcit vite la journée. Réflexe.: on cherche l’interrupteur quand il y en a. Renseignement pris, il y aura peut-être de l’électricité, mais pas avant 19h, si le groupe électrogène veut bien démarrer.

Mais tout va bien: nous avons nos lampes frontales, nous découvrons nos chambres, un lit, un oreiller…., et puis un peu de jour entre les planches des murs, des fenêtres et des rideaux qui ont bien vécu.

L'une des plus belles..

L’une des plus belles..

La salle de bains

La salle de bains

Très simple, mais quel bonheur de pouvoir s’allonger dans son duvet, bien au chaud; il fait froid, 0 dégré ou moins, et pas de radiateur douillet ici.

La nuit sera appréciable, pleine de rêves: la tête dans les cimes, loin de notre couette, nos 20°, notre douche, notre confort aseptisé, notre réglementation.
Où est le bonheur? A une autre attitude, je pense, après 12 jours au Népal.
FlorenceJacquelineFlorence

Une réflexion au sujet de « En ferions-nous trop? »

  1. Annie Le Bec

    Mais qu’estce que ça fait du bien de sortir de notre monde aseptisé !! Quand je lis vos commentaires , je retrouve les sensations perçues , il ya maintenant qq années ,dans ce même lieu…Que du bonheur !! Bises

    Répondre

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