De haut en bas

De l’incroyablement beau à l’incroyable promiscuité et incroyables odeurs, le tout en 2000m de dénivelé.
L’exceptionnellement haut pourra-t-il se protéger des pèlerins et des touristes, avec sa déraison économique, au détriment de l’écologie?
En bas, l’institutionnel se donnera-t-il les ambitions de gérer sa population humainement ou, là encore, préfèrera-t-il sa richesse personnelle alimentée par la corruption?
Le pouvoir de changer nous appartient individuellement et citoyennement.
Donnons nous les armes de notre conscience!

Trois des vainqueurs de l'étape

Trois des vainqueurs de l’étape

Gilles

Zen attitude des Népalais, en ville

Je voudrais partager mon ressenti par rapport à la « zen attitude » des Népalais en ville
Déjà, lors du trek, j’avais remarqué que pas une fois nos guides ou porteurs n’avaient haussé le ton. Une fois redecendus de la montagne, et quand nous avons circulé dans le flot de camions, voitures, motos, cyclos, vélos, piétons … eh bien, pas plus de stress ni d’enguelulades entre les conducteurs en tous genres, tout se passe à coups de sourires, beaucoup de klaxons et d’appels de phare, mais jamais de « gros c… », « espèce d’enc… ».
Et je vous laisse imaginer ce que nous, Français, pourrions dire si on nous « coupe la priorité ».
Bref, c’est incroyablement reposant de se faire conduire dans cette énorme circulation grouillante, même si, avec nos réflexes, nous avons poussé de grands cris de peur, mais toujours avec un ouf de soulagement ensuite et un grand sourire de notre chauffeur.
MoniqueKmoniqueK

Une belle échappée de 36 heures

Le jeudi 13, je me lève avec un mal de tête terrible qui ne me permet pas d’envisager de monter aux lacs sacrés. Au petit déjeuner , je l’annonce à Tula, une nouvelle organisation est pensée: un porteur pour m’accompagner , il recherche celui qui parle le mieux français et m’informe que pendant ces deux jours, je ne dois rien payer. C’est très agréable , je suis rassurée et peut inviter Christian à suivre le groupe. Le jeune porteur qui fait la descente avec moi se nomme Mim, il me coachera jusqu’à Thula Syabru disons plutôt, pendant ces deux jours, et portera mon sac.
Nous engageons notre descente en même temps que le reste du groupe amorce la montée. Il s’agit maintenant de faire connaissance avec Min . Au bout de 30 mn, mon mal de tête s’estompe et Min et moi faisons de nombreuses pauses pour échanger. Dès qu’il apprend un nouveau mot, il s’empresse de l’écrire sur son petit carnet. Min a 22 ans, il est guide et porteur. Il apprend le français ( a fait une première session de 3 mois), chaque session coûte 100 euros. Il travaille pour financer ses études mais aussi pour vivre à Katmandou. Sa famille est loin, dans la montagne. Il voit très peu ses parents car souvent, quand il y a des jours fériés, il travaille. Au village, pas de téléphone. Il me montre des photos de ses parents, m’explique que ses soeurs sont mariées et que son frère est séparé (le divorce existe donc au Népal). Il me raconte que son frère est guide, qu’il vient d’échanger avec lui au téléphone et qu’il est à l’opposé du lieu où nous sommes.SAMSUNG
La descente est très agréable, une pause pour boire un petit lemon tea. Je dis à Min que je suis un peu déçue de ne pas voir les lacs sacrés et lui me répond qu’il ne connaît pas non plus ce lieu. Je suis gênée et je sors deux Mars, un pour lui, un pour moi, grand sourire. On se comprend.
Nous déjeunons à Peace Lodge, accueil chaleureux des propriétaires. A table, je rencontre Delphine, une jeune guide française qui entreprend d’organiser des treks au Népal. Du lodge, nous entendons de la musique, des tambours, cela vient du monastère: une visite s’impose. Je pars avec la jeune femme sans en informer Min; au retour, je me rends compte qu’il n’est pas content que je me sois évadée.
Nous pouvons entrer dans ce lieu de culte pendant la séance de prière. Il mange, chante, joue de la musique. Devant le monastère, une femme nous offre un thé au lait de yack, pas moyen d’éviter, je le bois cul sec en priant Bouddha de ne pas être malade.
La soirée au lodge est bien différente de l’ambiance connue l’avant-veille car je mange avec la famille et Min. Seul le grand-père mange auprès du feu. L’ambiance est très familiale, beaucoup de complicités, de rires. Il me pose quelques questions sur ma famille et au cours des échanges, j’apprends que le maitre des lieux a fait un DVD et qu’il chante à Katmandou. Mon positionnement dans la pièce me laisse le temps de regarder la cuisine, je suis stupéfaite par l’équipement: eau courante dans l’évier, micro ondes … un luxe que nous n’avons pas trouvé dans les autres lodges. A 19h45, Min m’informe qu’il va se coucher. A 21h, plus un bruit dans le lodge.
Le vendredi 14, la nuit , un vrai bonheur. Au matin, une petite pensée pour le groupe qui va redescendre des lacs sacrés (4380m) et moi, que vais-je faire? Même pas la peine de me casser le tête, au petit déjeuner Min me propose une visite au village de Brabal . Je suis ravie. SAMSUNGDès 8 heures, nous quittons le lodge, le sentier que nous prenons est magnifique: une flore très riche, des faisans, des singes qui sont très proches de nous, nous regardent et sautent de branches en branches.
Sur le chemin, nous croisons des villageois de Thula qui ont rempli leurs hottes de bois . Le grand-père du lodge fait partie du groupe.
Brabal est un très joli village, de nombreuses cultures en terrasse, des pommiers, des serres de pommes de terre mais pas de villageois ! Min pense qu’ils sont au champ mais où ?
Nous découvrons un bien joli monastère, avec de nombreuses peintures très colorées. Min prend le temps de me donner quelques explications sur la culture bouddhiste . SAMSUNG

Il est très heureux quand je prends une photo de lui devant une de ces peintures et me demande si je peux la lui faire parvenir par mail.  Il me dit ne pas avoir d’appareil photos et qu’il aimerait pouvoir faire des photos pour montrer à ses parents.
Retour au lodge, je prends le temps d’observer et je constate qu’il y a une bonne répartition des tâches ménagères entre l’homme et la femme. Monsieur lave le linge pendant que Madame est assise sur les escaliers. Madame épluche un légume, long et blanc (comme une carotte), elle me donne un couteau et me fait comprendre que je dois faire comme elle. Je me prends au jeu, elle me sourit. Elle découpe des gros morceaux et me fait goûter le légume, c’est délicieux. On dirait un radis noir mais doux, sucré. Elle rit et se lève pour en donner à son mari et à Mim.
Les porteurs arrivent, c’est la fête. Ils s’empressent de raconter l’aventure de Karin puis vaquent à leurs occupations: lavage du linge, raccommodage .
Didi me montre ce qu’elle tisse sur place, m’explique qu’elle travaille essentiellement l’hiver et évidemment cherche à me vendre quelques unes de ses réalisations, je craque .

La vie est belle...

La vie est belle…

36 heures au rythme des Népalais, je n’ai pas vu les lacs sacrés mais moi aussi j’ai vécu un moment exceptionnel.
Vendredi, 16h30, le groupe arrive, je suis très contente de les revoir, de les entendre raconter leur périple. Belle soirée en perspective.

En ferions-nous trop?

La troupe de l’Aber Wrac’h arrive fraîche et pimpante sur le tarmac de Katmandou. Nous allons découvrir petit à petit un mode de vie très loin de notre vie feutrée. Au départ du trek, première envie pressante.

Au fond de la cour, entre 4 planches et de la tôle, des latrines à la turque; un regard rapide autour de soi: pas de pq, il va falloir s’équiper. La chasse d’eau: un baquet avec de l’eau (il n’était pas vide) et un seau où l’on dépose le papier toilette usagé…. Le lavage des mains, après le passage aux wc, n’en parlons pas!
ça y est, chaussures aux pieds, sacs à dos ajustés, bâtons de marche en main, on va partir…
Mais dehors, que font-ils tous ces gens, leurs brosses à dent à la main, crachant un peu partout? Ici, l’hygiène dentaire passe avant la douche. En effet, nous avons baigné dans notre jus un certain temps: vive les lingettes!

Tout est prêt!

Tout est prêt!

Car, au Népal, l’eau coule à profusion. Elle descend, de la montagne…., en quantité, mais l’acheminement au village et dans les lodges est un autre problème.
La capture de l’eau se fait très haut et des kilomètres de tuyau amènent ce bien précieux dans une cour autour d’un monticule de pierres. C’est un lieu de rassemblement, on y fait tout:
– étancher sa soif (attention à nos petits corps aseptisés, penser au cachet de Micropur, 1/2h dans la gourde, avant de boire)
– se laver les mains et les dents
– faire la vaisselle
– laver ses petites culottes
– abreuvoir du chien, des poules…
Bref, ce point d’eau, c’est comme un bistrot en Bretagne, on échange, on se fait des amis, on communique, une vraie vie d’Homme simple.
Puis vient le soir, le soleil disparaît très vite à l’horizon. Le temps, à 4000m, ça raccourcit vite la journée. Réflexe.: on cherche l’interrupteur quand il y en a. Renseignement pris, il y aura peut-être de l’électricité, mais pas avant 19h, si le groupe électrogène veut bien démarrer.

Mais tout va bien: nous avons nos lampes frontales, nous découvrons nos chambres, un lit, un oreiller…., et puis un peu de jour entre les planches des murs, des fenêtres et des rideaux qui ont bien vécu.

L'une des plus belles..

L’une des plus belles..

La salle de bains

La salle de bains

Très simple, mais quel bonheur de pouvoir s’allonger dans son duvet, bien au chaud; il fait froid, 0 dégré ou moins, et pas de radiateur douillet ici.

La nuit sera appréciable, pleine de rêves: la tête dans les cimes, loin de notre couette, nos 20°, notre douche, notre confort aseptisé, notre réglementation.
Où est le bonheur? A une autre attitude, je pense, après 12 jours au Népal.
FlorenceJacquelineFlorence

Langtang, déjà tu nous manques…

Samedi 15 novembre

Redescente express vers Syabru Besi (vous avez deviné : Besi, le village d’en bas, Thulo c’est tout là haut), beaucoup de regards admiratifs sur un nouveau paysage très luxuriant, et de regrets sur les sommets enneigés, où l’on repère encore le Karin’s Point (explications à venir)
En bas (1350m) nous attend la ville, ses bruits et son agitation -pas trop quand mêrme- et le  bus « deluxe deluxe deluxe freewifi » qui va nous conduire à Katmandou (on l’espère…). Séance photo pour toute la troupe, l’équipe de « Hidden Shangrila » d’abord, puis tout le monde; ça mitraille…groupefIN91_1
Puis on repart sur cette route charmante et pittoresque : ravins vertigineux, portions arrachées par les pluies, rochers énormes sur la « chaussée », des lacets innombrables : on ne roule pas à gauche, mais au milieu, et aussi à droite, ça ne passe pas sinon… Les coups de volant s’accompagnent de vigoureux coups de klaxon : deux véhicules qui se croisent, ça n’est que rarement possible!.

Il faut juste imaginer le précipice à droite

Il faut juste imaginer le précipice à droite

Une cascade à gauche, le mécano-copilote descend en marche pour indiquer si l’on va toucher ou pas, dans la mare qu’a formée l’eau de la cascade: c’est étonnant,  pas de cris pour avertir le chauffeur, mais un étrange code de petits sifflements et de coups sur la carrosserie.
Quelques villages au bord de la route, des scènes champêtres, de tout petits enclos (vaches, chèvres), de petites parcelles étagées de millet, de maïs, de blé : c’est la moisson pour le riz, on voit des meules de paille devant les maisons, et des familles entières qui battent les gerbes pour recueillir le grain.
Après Trisuli Bazar (joli nom, n’est ce pas, même si cette grosse bourgade très animée, où nous avons déjeuné, n’est pas très zoulie zoulie), on repart vers la plaine, circulation trépidante, camions très colorés, klaxons… musicaux (Momo : « Mais c ‘est dingue, c’est pas possible, ça! ».)

Tout autour, une multitude de parcelles, parfois inondées, où s’activent des groupes de moissonneurs et moissonneuses, autant de tâches de couleurs animées. Tout le monde dans le bus est très attentif, il faut dire que l’état de la route et la conduite « audacieuse », mais assurée du pilote n’incitent pas à la sieste. Beaucoup de briquetteries et de cimenteries aussi, un métier très dur et peu payé, que ne peuvent pourtant refuser les Népalaises ou Népalais.

Zouzou s’est perdue dans le décompte des check-points, verif de papiers que nous n’avons pas, ou que nous ne connaissons pas….

Gosaingkund-Cholang Pati-Thulo Syabru, descendez!

jeudi

Au menu, descente, descente, descente, 7h ou plus sans doute, plus de 2000m de dénivelé, pour retrouver l’hôtel de la paix (Peace Lodge), DJ Bêêê, et surtout Joss qui n’a pu nous suivre hier(sinusite ++ depuis plusieurs jours, Min l’a accompagnée depuis Cholang Pati). Il y a bien eu, tout là haut à Gosaingkund, une proposition d’itinéraire bis pour une équipe de furieux. Toula n’en a cité que 2 (Christian et Alain), et a épargné le plus grand de tous, Guy, on ne sait pourquoi. Menu bis : 2h de plus, portions plus diffiiciles aussi. Les furieux pressentis ont préféré décliner. Un peu de regrets plus tard en voyant ddans l’ap^rès midi, le trajet proposé, plus haut, sur la crête et à flanc de montagne…
De Gosaingkund(4400m) à Cholang Pat(3580m)i, on s’aperçoit beaucoup mieux en descendant de la dégradation  du sol dû au piétinement des trekkeurs et des pèlerins, que la pluie ety le dégel aggravent ensuite.Nous cotoyons un tuyau noir (24/30?), issu d’un captage qui fournit l’eau aux lodges de CP depuis Gosaingkund, ce qui fait pas mal de kilomètres. Une grosse tâche blanche au-dessus du tuyau : la glace de la nuit a autoréparé une fuite, qui reprendra dans la journée sous le soleil.
Première partie de la descente : efficacité remarquable de l’équipe, grande fluidité dans le mouvement, d’après notre président-guide, qui se moque sans doute un peu de nous.
Pas plus de problèmes pour la suite, sinon nos vieux genoux qu grincent un peu, et des petites glissades dans les endroits « glischlich » (glissant en allemand, nouveau dans mon lexique, mais on s’entend presque glisser!). Nous sommes arrivés vers 15h 45 à l’hôtel, Christian a retrouvé sa Joss, qui nous a dit avoir récupéré et apprécié beaucoup ce petit intermède privilégié, choyée par les hôteliers et Min, son guide (voir article à paraître)
Soirée un peu plus calme cette fois au Peace Lodge. Un excellent repas, et pour clore, un délicieux gâteau au chocolat, que Tula a décoré d’un message de l’équipe à notre intention (oeufs longuement et vigoureusement battus en neige par plusieurs d’entre eux, poche à douille en papier réalisée par Tula, autrefois cuisinier). Mais pas de « tshaka poum » par DJ Bêêê. Pourtant l’équipe nous a à nouveau gratifiés d’un concert « san piriri » (le tube!), que certaines (tains) ont accompagné sur la piste.
Les genoux et les cuisses se ressentant de la longue descente, la soirée s’est interrompue relativrement tôt, pendant que Gilles, Guy etTula refaisaient le monde népalais autour d’une pointe de rhum.
C’est la paix que souhaite Tula, et que comprenous nous, nous?

Wrachaunepal à 4500m!

jeudi 13 novembre
Une belle étape, encore, des points de vue superbes sur les sommets enneigés qui se succèdent de tous les côtés. Un petit bout d’Annapurna très loin et très haut, le Manaslu, le Ganesh Himal (il y en a 4 en fait), les sommets du Tibet (on peut voir aussi au loin la route qui y mène, le Langtang Lirung et la chaîne de monts plus modestes vers laquelle nous nous dirigeons. C’est impressionnant!
Un beau stupa en ligne de mire, nous grimpons maintenant dans une zone encore enneigée, les bords du chemin sont toujours glacés à midi. Quelques fleurs qui s’ouvrent.P1070199
Le groupe s’est scindé en deux, et la première équipe qui a suivi le tracé côté nord se retrouve sur un chemin verglacé, et doit remonter sur la pente mi-glace, mi-neige, ce qui provoque quelques difficultés, les guides et porteurs descendant donner un coup de main à Karin.
Au stupa, c’est la limite des 4000m, et l’on continue plus haut, un chemin à flanc de montagne. Il faut grimper encore, et l’on domine maintenant le premier lac, aux couleurs peu engageantes (des algues, la faible profondeur?), mais c’est déjà le second, plus sombre, surmonté d’un rocher. Nous apercevons la ligne d’arrivée, ou ce qui y ressemble : le chemin grimpe, grimpe jusqu’à un passage entre la montagne et un énorme rocher, passage surmonté d’une ligne de drapeaux à prières. Une petite niche contient une représentation de Shiva..  shiva-mur
Quelques centaines de mètres, et nous arrivons à Gosaingkund, le village et le lac, l’un des 108 que les hindouistes disent exister dans ces montagnes (Shiva y serait venu étancher sa soif). Ils y viennent très nombreux en pèlerinage, les maisons de pierre du « village » sont les hébergements pour ces pèlerins.
Nous arrivons à notre lodge. Le temps de poser les sacs, de descendre quelques marches, et, dans un cadre superbe, une station balnéaire au dessus du lac : des tables, un parasol. Plus loin, un temple au bord de l’eau, une multitude de drapeaux à prières, des cloches de toutes tailles, des tridents (symbole de Shiva).

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Nous logeons dans une auberge fort sympathique, tenue par un jeune couple. Le petit bonhomme de la maison est adorable et doit figurer dans les albums photo de la plupart des voyageurs! Un chouette (et chaud..) accueil autour du poele, une vraie ambiance refuge.wrachA4500

Nous sommes à 4500m, il fait très froid dehors, mais on se sent bien dans ce lodge. Et mieux encore, après la bière (ou pastis que Guy a apporté!) de fin d’après-midi, un excellent dhal bat. C’est le plat national, souvent une soupe aux lentilles et du riz, mais ici avec légumes, condiments, papadum (galette de farine de lentilles frites). nere râmro! (très bien!).
Le repas se termine par un citron chaud, parfois additionné d’une rasade de rhum pour lutter contre l’altitude, le froid, et aussi donner un petit goût de grog à cette tisane.
Dans les chambres, des sacs de riz ou autres aliments sont stockés sous les lits…

it’s a long way to Cholang Pati

Mercredi 12 novembre
Par Zouzou, Guy, Claude et Alain
Aïe! Aïe Aïe! au menu 1400m de dénivelé, de Thulo Syabru (« village d’en haut » 2300m) à Cholang Pati (3686m).. Et « it’s a long way to Cholang Pati »! Et pas facile de chanter ça en grimpant un chemin rocailleux et très abrupt! Une étape particulièrement difficile pour la plupart du groupe. Beaucoup ont quitté le groupe des « grands » pour rejoindre le groupe des « petits », piloté par Guy, à la grande satisfaction de Monique, Joss et Andrée par exemple.
Pourtant des vues extraordinaires de tous les côtés -le Ganesh Himal, et le Langtang lirung-, une traversée d’une forêt de rhododendrons (plus de 10m de haut). mais c’était dur. La boue crissait sur les cristaux de glace au bord du chemin!
Les derniers mètres ont été difficiles, mais des cris au-dessus ont interrompu cette pénible ascension : nous avons vu surgir les porteurs hilaires, qui chantaient et riaient, et venaient nous apporter une tasse de thé en plein milieu de notre progression : formidable!
Nous sommes arrivés, bien fatigués, sur le plateau bien ensoleillé, et nous avons repris un thé, arrosé de rhum que Guy a acheté dans le lodge.

Un cadre extraordinaire, pas grand monde, mais des chambres sommaires! L’air froid de la montagne n’a aucun mal à passer au travers du plancher, ni des murs, ni du plafond! D’ailleurs nous écrivons ce texte emmitouflés dans nos polaires, vestes, gants de laine et couvertures pour taper sur le clavier, car nous reculons le moment où il va falloir rejoindre la glacière, et pourtant il n’est que 20h 15!

Dur de donner des nouvelles!

Dur de donner des nouvelles!

Demain on grimpe vers le lac de Gosaikund, on pense déjà au retour, après-demain, chez DJ Bêêeê et son confort. Mais peut-être une bonne surprise

Anniversaire de Florence chez DJ Bêêê

mardi 11 novembre
Nous quittons le lodge à 7h 30, pour redescendre vers l’ouest le cours de la Langtang Kola, avant de remonter vers Syabru. Une partie pas très intéressante, car parcours très ombragé, donc peu de vue.
Déjeuner assez tôt à Pairo, au-dessus du torrent, dans une salle sur pilotis , un peu penchée, où trônait un poele sur lequel était posée une  bouteille de gaz surmontée d’un système d’éclairage très élaboré. Et à notre grande surprise, au lmenu un croque-monsieur avec des frites. Pas de jambon dans le croque, mais des légumes : très bon en fait!
La montée en zizags vers un éperon rocheux, une pente soutenue, mais c’était bien!
En haut, un tea-shop, où les filles ont joué à la marchande pour acheter des porte-clés en corne de yack (peut-être), et aussi des écharpes.
Plus loin, un point de vue superbe sur un pont suspendu surplombant une rivière, tellement beau qu’un poorteur s’est arrêté au milieu de ce pont pour prendre un cliché : « ce passage était vraiment bien », et dans nos têtes, surtout celles de Zouzou et Alain ont traîné, tout au long de la montée, des bribes du « baiser volé » de Souchon, « elle est partie dans l’Audi de son mari » etc.

Donc remontée sur Thulo Syabru, des champs en terrasse de tous côtés, du sarrazin, du millet, et même des langues de chat dont ils utilisent les graines. Mais aussi le Ganesh Himal (7200m) à l’horizon. Pas mal… Nous avons traversé le village, puis monté, monté, au milieu d’un tas de lodges proposant wifi, recharges, et everything is available. Enfin le nôtre, sans doute pas plus cher bien que ce soit l’hôtel de la paix (Peace Lodge). Une aubaine, en fait. Un confort assez rare, de l’eau bien chaude, un repas somptueux et raffiné rouleau de printemps, et poulet au curry excellent. Et comme Jacqueline et Florence avait prévu un apéro non moins somptueux, la fête a été belle.anniv-florence03 anniv-florence02
En fin de repas, un gâteau magnifique préparé par nos hôtes, des cadeaux (un bonnet muppet show offert par les guides, un kata de bienvenue-écharpe blanche offerte par le patron- et une étole en laine de yack), quelques chansons. C’est à ce moment que les guides et porteurs se déchaînent, et lancent un concert de musique népalaise. A la technique, DJ Bêêêêê, le patron, qui a apporté sa sono et son instrument de musique (un toungna)!
Tout le monde a dansé, une super ambiance.

De Langtang à Lama Hotel = descente, ouf!

lundi 10 :
Florence nous distribue des masques en papier « de contre la poussière ». Parce qu’ici il ne pleut pas du tout!
Nous passons d’abord visiter la fromagerie-boulangerie de Langtang, un peu à l’écart du village, pour refaire le plein de fromage et de pains. C’est une coopérative, il  y a un « permanent » qui nous fait gentiment visiter la salle où il fait le fromage et celle où trône le four.  On peut s’y restaurer en mangeant des gâteaux.
Puis nous redescendons vers la vallée, en traversant une forêt de conifères (des pins de l’Himalaya) qui surplombent des massifs de rhododendrons. Des branches hautes de ces grands pins pendent des brins d’une sorte de mousse. En bas le torrent, en haut derrière nous les hauts sommets enneigés: on se croirait dans la forêt des Elks de Tolkien. Magnifique!
Nous croisons des porteurs en grand nombre, des ânes chargés de sacs de riz et de pâtes etc., sur des chemins caillouteux et pentus (ce n’est pas peu dire!). Et à un détour du chemin, 5 plaques de contre-plaqué de 5 mm (2,50m x 1,22m pour ceux qui ne bricolent pas). Elles sont assemblées (clouées) et sanglées pour un portage frontal.
Et tous s’étonnent d’avoir réussi à faire l’ascension il y a 2 jours.
Pause de midi dans un coin idyllique, au bord du torrent.
Nous retrouvons un peu plus loin un « himalayage », quelques cabanes où nous pourrons acheter et goûter de « yak curd » (yaourt de Yack). Puis 2 heures pour arriver à l’hôtel : le « village » nommé Lama hôtel est un regroupement de lodges, à environ 2600m??? (entre 2420 et 2840, combien d’étages?), autour du « original Lama hôtel », créé en 1976 par un lama.

De Langtang à Lama Hotel

lundi 10 novembre:
Florence nous distribue des masques en papier « de contre la poussière ». Parce qu’ici il ne pleut pas du tout!
Nous passons d’abord visiter la fromagerie-boulangerie de Langtang, un peu à l’écart du village, pour refaire le plein de fromage et de pains. C’est une coopérative, il  y a un « permanent » qui nous fait gentiment visiter la salle où il fait le fromage et celle où trône le four.  On peut s’y restaurer en mangeant des gâteaux.
Puis nous redescendons vers la vallée, en traversant une forêt de conifères (des pins de l’Himalaya) qui surplombent des massifs de rhododendrons. Des branches hautes de ces grands pins pendent des brins d’une sorte de mousse. En bas le torrent, en haut derrière nous les hauts sommets enneigés: on se croirait dans la forêt des Elks de Tolkien. Magnifique!
Nous croisons des porteurs en grand nombre, des ânes chargés de sacs de riz et de pâtes etc., sur des chemins caillouteux et pentus (ce n’est pas peu dire!). Et à un détour du chemin, 5 plaques de contre-plaqué de 5 mm (2,50m x 1,22m pour ceux qui ne bricolent pas). Elles sont assemblées (clouées) et sanglées pour un portage frontal.
Et tous s’étonnent d’avoir réussi à faire l’ascension il y a 2 jours.
Pause de midi dans un coin idyllique, au bord du torrent.
Nous retrouvons un peu plus loin un « himalayage », quelques cabanes où nous pourrons acheter et goûter de « yak curd » (yaourt de Yack). Puis 2 heures pour arriver à l’hôtel : le « village » nommé Lama hôtel est un regroupement de lodges, à environ 2600m??? (entre 2420 et 2840, combien d’étages?), autour du « original Lama hôtel », créé en 1976 par un lama.

A l’assaut du Kyanji-Ri

Dimanche 9 novembre
(Claude et Alain en collaboration)
Pour les volontaires, une grimpette de 500 à 600m de dénivelé, pour aller accrocher le drapeau breton au haut d’un promontoire rocheux hérissé de drapeaux à prières. Plus d’une heure sur des pentes plutôt abruptes (pour nous…). Mais un grand plaisir devant le spectacle là-haut : nous dominons le plateau où se trouve les petits carrés des maisons du village, il y a de la neige à nos pieds sur la face nord de ce sommet qui se prolonge plus à l’est en arête. Et de trois côtés des sommets enneigés, à 7000m ou plus comme le Langtang Girung. claude

Tout le groupe fait fête à Claude, qui ne croyait pas pouvoir réussir cette ascension, notre doyen (à 79 ans!) Il est très ému, et nous aussi!
Un bon quart d’heure pour les photos, en petit ou grand groupe.

le drapeau breton flotte au milieu des prières

le drapeau breton flotte au milieu des prières

Les guides et une partie des porteurs se sont joints à nous, pour le plaisir visiblement, et ils prennent la pose eux aussi.
Accrochage du drapeau breton au sommet, et photos à nouveau, avant de redescendre (c’est moins agréable).

Après le repas, nous quittons, un peu à regrets, Kanjin Gompa pur redescendre dans la vallée vers Langtang. En chemin, un petit groupe fait un petit détour dans un village plus authentique : des maisons de pierre, et des toits de bois, des cours recouvertes de   de yacks, qui sèchent et serviront à allumer le feu.
Un homme nous interpelle du haut d’un petit balcon, où sa femme prépare des grains (millet, haricots?). Il nous propose du yaourt et du lait de yack, et nous invite à entrer. Pas de yaourt finalement, madame se met à faire griller ses grains, et prend la pose…
Nous goûterons le yaourt un peu plus loin dans la ruelle, avant de rejoindre le groupe et de nous faire un peu gronder pour notre escapade.
A l’hôtel, dans la pièce commune, les guides et porteurs comment à chanter, avec accompagnement de flûte et tambour??, puis à danser. Nous lançons à notre tour quelques chansons, et le petit groupe d’étudiants indiens et pakistanais participe à la fête. Jusqu’à la fille de l’hôtel qui danse près du poêle et que Claude accompagne sur la piste.
Une bonne heure dans la bonne humeur avant de passer à table.

Acclimatement à l’altitude et karma

Samedi 8 novembre

Pour Acclimatement, cherchez sur Wikipedia, c’est le chef qui a dit….
Beaucoup de vent cette nuit! et des difficultés pour s’endormir (l’altitude sans doute)
« Petite » journée, puisque nous nous nous levons à 6h 30 et que nous nous arrêterons un peu après midi.

Objectif : atteindre à 3750m d’altitude, Kanjin Gompa, ou « le monastère de Gompa », et profiter de la pause d’après-midi pour acclimater les organismes à l’altitude. Durant le trajet le matin, quelques uns se plaignaient de maux de tête et d’une sensation de faiblesse. Un cachet d’aspirine a résorbé le problème pour quelques heures.

En quittant Langtang, d’impressionnants murs de « mani », une plaque de pierre gravée répétant indéfiniment la formule « om mani padme um » = la sagesse est dans la fleur de lotus.

Plus loin, au travers d’un ruisseau, un superbe moulin à prières, qui égrène la même sentence « om mani padme um » et contribue à élever le karma du monde. D’ailleurs, nous qui tournons dans la montagne depuis quelques jours, y contribuons aussi.
Le « village » de Kanjin Gompa est bien agréable, surtout des lodges sur deux étages, qui offrent une unité de construction sympa : des murs de pierres taillées non maçonnées, percés de nombreuses fenêtres fabriquées localement, et aux cadres de couleurs vives. Dommage qu’un bâtiment un peu plus proéminent, au vert pêtant, vienne gâcher l’harmonie…
A l’intérieur des lambris et planchers. Confort minimal, mais c’est assez spacieux et agréable. Ce n’est pas isolé bien sûr, les ouvertures laissent passer le bon air de la montagne : la nuit sera fraîche.
Au nord des sommets de 5000 à 7200m (pour le Langtanng Girung), ainsi qu’un glacier assez impressionnant et au sud une rangée de pics qui dépassent pour beaucoup les 6000m. A l’ouest la vallée de Langtang d’où nous venons, et à l’est notre Everest (ou notre Kanchemjunga…) : un mont à 4320m que les volontaires tenteront de vaincre durant la prochaine matinée.
Le village occupe une bonne partie de l’espace entre tous ces sommets, des yacks un peu partout, dans le village, et plus haut sur les pentes. Quelques chevaux aussi.
Et sur un petite colline, un attroupement d’une trentaine de personnes, il n’y a pourtant rien d’intéressant, à part des cailloux… Renseignement pris, ces gens cherche du réseau pour téléphoner. Et ça n’a pas l’air d’être très efficace.
Au programme de l’après midi, visite du monastère et de la fromagerie, ou plutôt du point de vente du fromage de Yack que l’on réserve pour l’apéro. Et qui sera accompagné de pain, puisqu’il y a une boulangerie-pâtisserie dans le village! Nous y passons une petite heure avant le coucher du soleil, à goûter les différents gâteaux.

Quelle grimpette!

Vendredi 7 novembre : au programme plus de 1000 m de dénivelé aujourd’hui encore. Lever à 6H 30, petit dej 6H 30, départ à 7h : au choix chapatis ou pancakes (influences indienne et anglaise, il semble que l’on appelle aussi les chapatis « pains tibétains », pourquoi??), accompagnés de confiture et d’oeufs au plat ou en omelette. Il faut faire le plein d’énergie. on en aura certes plein les jambes à la fin de la journée, mais aussi plein les yeux.preparatifs2

Des cascades qui dévalent vers la vallée, à droite le torrent bruyant et plutôt tumultueux: pas de pêcheurs, car pas de poissons sinon avec de grosses bosses! et à gauche, des panoramas somptueux, de pics enneigés, de versants couverts de berberis, de rhododendrons etc. IMAG0090_1

Guy parlait des paysages du film Jeremiah Johnson, mais c’est bien mieux : un enchantement!

Mais on arrive au lodge au village de Langtang (3400m) bien tard, il fait quasi nuit, dans le brouillard. IMAG0085_1

Beaucoup sont bien fatigués, en particulier Gilles qui est un peu malade et épuisé par ces 2 journées, mais est allé au bout.

Au lodge, le « Everest Guest House », Des panneaux solaires permettent de prendre une douche (une seule pour une vingtaine de chambres…), et des panneaux photovoltaïques de recharger les divers appareils, dans un amoncellement de câbles, à l’entrée de la salle commune; ça ne fonctionne pas toujours… même si Claude surveille!

Pas de réseau, ni téléphonique, ni autre. Il faudra attendre pour publier quelque chose…

DE Katmandou au Langtang

Pour les anciens qui n’ont pas leur billet, je dois dire que malheureusement, ce n’est généralement pas le cas, les excès d’altitude ainsi que les excès de certaines boissons ne risquent pas d’améliorer l’état général.
Aujourd’hui, huit heures de bus dans les hautes collines. Virages, pentes de vertige, crevaison, on entendra quelques cris d’effroi au croisement des files de camions.

Réparation dans la bonne humeur!

Réparation dans la bonne humeur!

La première partie de la route est encombrée d’une file discontinue de véhicules reliant Kathmandu à la frontière indienne. Véritable cordon ombilical de l’économie népalaise, c’est la seule route permettant l’approvisionnement de la capitale.
A Trisuli Bazaar, nous quittons le trafic infernal et remontons la rivière Trisuli. Nous pénètrons dans un univers de montagnes aux pentes très raides où la route taille son chemin dément.

Communiquer?

Il y a beaucoup de Français dans le parc du Langtang, Ketum m’a dit : « Les Français aiment beaucoup le Népal ». Nous sommes majoritaires, de très loin…

Mais il vaut mieux parler anglais, si l’on ne maîtrise pas le népalais…

En ce qui concerne les mobiles, quelques endroits permettent de profiter du réseau, cependant ce n’est pas toujours très régulier. Ce qui explique que les nouvelles sont rares. Par exemple, nous avons, vu un attroupement de 30 personnes environ, à l’extérieur du village de Kanjin Gompa, à 3700 m : apparemment sans raison particulière : c’était le seul endroit où on l’on captait un peu!

Nous aurions dû acheter une carte locale, mais c’est seulement à Katmandou!! Et quel opérateur choisir?? tous ne fonctionnent pas dans les différentes régions…

Pour trouver Internet, on a attendu le 6eme jour, à Tulo Syafru (2200m)!

C’est pourquoi ces articles sont apparus tous ensemble.

Kathmandu, on y est

Le transit à Delhi s’est bien passé, bien que nous ayons du nous séparer : bagages à récupérer pour certains, enregistrement pour d’autres, et parcours direct pour les veinards.

Près de 2 heures de retard au total : attente au décollage et 3 petits tours en attente à 4000m avant d’atterrir, ce qui nous a permis d’admirer le Gange et les sommets se détachant à notre gauche.

Prise en charge très efficace et sympa, de l’aéroport à l’hôtel, par l’équipe d’Ashok, que nous avons retrouvé lui-même à l’Hôtel Holy Himalaya. Surtout Guy qui ne l’avait pas revu depuis de nombreuses années. Nous avons même eu le droit aux colliers de fleurs.

Manquent Chantal et Gilles

Manquent Chantal et Gilles

 

 

 

 

 

 

 

Découverte de la bière locale

Découverte de la bière locale

Un voyage sous d’heureux « hospices.. »

Nous sommes un peu inquiets du comportement de certains de nos co-voyageurs un peu vétustes: certains oublient même d’acheter leur billet d’avion (il n’y a pas de bus de Delhi à Katmandou??), arrivent tranquilles 30 mn avant le départ du premier avion.
Mais ne les accablons pas, et espérons que le séjour en haute altitude leur permettra de retrouver leur jeunesse… et leur mémoire.