Archives de la catégorie ‘Laos’

Luang Prabang

vendredi, 14 février 2014

Sur le bateau, nous avions parlé des lires italiennes des années 80, quand on nous rendait la monnaie en bonbons sur les 20000 lires de la carte postale.

Hier, j’étais riche, j’avais 2,5 briques sur moi. Le temps d’acheter les tickets de bus et de verser la caution pour les vélos, je n’en ai plus 1,5. Où l’on s’aperçoit que notre esprit est vite perturbé par tous ces zéros, ce qui montre que c’est dangereux d’en amasser trop!
La beerlao (64cl) est à 10000, la chambre à 120000, le p’tit dej à 45000 kips (lak = lao kip) : et pourtant Luang Prabang est une ville très touristique, classée au patrimoine de l’UNESCO. Les prix pourraient s’envoler, mais restes sages, par rapport au reste du pays.
Nous apprécions notre petit coin de rive du Mekong depuis 24h : gigantesque restau de « fondue lao » à 2 pas, très populaire, les touristes se mêlent à la foule : on se sert en viandes, poisson, légumes, on pose ce qui est à griller sur les flancs brulants d’un cône métallique aux bords relevés en cuvette. Dans celle-ci, de l’eau où l’on met légumes, herbes etc. Un assortiment de sauces par là-dessus et voilà. Faut juste comprendre ce qu’il faut faire en zieutant les voisins. Pour l’ambiance, c’est pas mal.

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Juste à côté de la pension aussi, le p’tit dej au bord du Mekong, et la bière au coucher du soleil. Que demander de plus?

Nous décidons de nous rendre dans un restau conseillé par le guide, il se trouve sur l’autre rive de la Nan Khan, on prend une passerelle éphémère, reconstruite après chaque saison des pluies.

La passerelle éphémère, que du bambou...

La passerelle éphémère, que du bambou…

On n'en mettra qu'un ou 2, promis!

On n’en mettra qu’un ou 2, promis!

Et là, surprise, nous avons découvert un autre monde : rues totalement occupées par le marché tout d’abord : le truc que j’adore, Andrée m’a dit que j’avais muté aussitôt, en enclenchant les bouton Off et Exit. Ensuite des bistrots, restaus, hébergements de toutes sortes. Une autre ville. Pas obligés d’y aller après tout.
Luang Prabang c’est aussi une belle ville, au confluent du Mekong et de la Nan Khan, une quantité de monuments à visiter, plein de choses à voir aux alentours.

Mekong et Nan Kan

Mekong et Nan Kan

Nous avons bien aimé, mais comme nous espérons faire une ou deux balades à pied ou vélo ou autre dans le sud, allons-y pour un Nord-Sud en deux bus, un de jour, l’autre de nuit pour arriver à Pakse.

Pakbeng – Luang Prabang

jeudi, 13 février 2014

Le spectacle est superbe le matin, dans le brouillard qui se lève. On voit des pirogues sur un lac quasi gelé que recouvre une brume à quelques mètres au-dessus de bancs de neige le long de la montagne. P1040035

Je n’ai pas touché à l’opium, c’est vraiment l’impression que l’on ressentait, il faisait d’ailleurs assez frais, même après le départ du bateau. On nous avait claironné départ à 8:30, il est parti à 10h 15. On voit que la Company n’est plus là!
On a prêté la partie Lonely Planet consacrée à Luang Prabang à notre voisin qui le traduit en italien à haute voix pour son amie, et accessoirement pour la moitié du bateau, sachant qu’il n’y a pas d’autres italiens! Il est vrai qu’il est responsable d’un théâtre lyrique dans le centre-est de l’Italie.
Toujours peu de vie sur le fleuve et les rives, sinon quelques pirogues de marchandises à pont couvert, qui nous faisaient penser aux séries TV des années 60 – on disait feuilletons-, des petits villages accrochés aux versants pentus, cachés dans la verdure et les fruitiers.

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Arrivée tardive à Luang Prabang, ou du moins à un quart d’heure de tuk-tuk. Faut grimper la pente à pic avec les bagages, on a du aider quelques-uns ou zunes plus lourdement chargés – ou moins jeunes?-.
Il est un peu tard pour faire les difficiles, on a pris le premier truc pas « full », on se demande encore si c’était une guesthouse ou un minimarket, chaque question amenait un tarif! On a trouvé mieux le lendemain, chez Keo et Na Panh, un vieux couple dont a su toute l’histoire et connu la famille après 10 mn; plus rustique, mais ça nous convient mieux…

Croisière Nan Khan

jeudi, 13 février 2014

A quoi va ressembler ce parcours dans quelques années? Guy me l’a conseillé il y a quelques mois, je l’avais vaguement repéré sur les blogs, et avait trouvé une info (erronée visiblement) qui l’annonçait comme impossible. Plusieurs grands panneaux aperçus plus tard autour de Luang Prabang semblent pour tant annoncer un grand chantier sur la Nan Khan, les sites officiels laotiens en parlent aussi. Pour l’instant, pas de pb, au contraire!
En quelques années, beaucoup de changements : passage de la frontière par un pont tout neuf, bureaux d’immigration tout aussi récents. Il est certainement plus simple d’effectuer le passage et les formalités, car on peut s’adresser aux guesthouses ou agences qui mettent en oeuvre toutes les « Companies » du Laos voisin. Un business florissant, qui permet de faire vivre pas mal de monde.
Beaucoup de travaux dans les premiers kilomètres sur les rives de la Nan Khan : terrassement et sécurisation des rives, préparation d’un chantier et/ou infrastructures portuaires et hôtelières de standing?
à Pakbeng, seule étape prévue, la rue principale se transforme en rue guesthouse : dans notre pension, les matelas étaient posés emballage compris (ça génère des bruits de plastique bizarres…)! Mais cela ne défigure pas vraiment ce village aux 2 vies parallèles. Ce chassé croisé dure sans doute la moitié de l’année, quelques boutiques en profitent aussi, en vendant sandwiches, fruits etc. pour la journée de trajet.

Départ 11h 30 de Huay Xai le premier jour, dans la jolie vallée de la Nan Khan, le long des rives parfois découpées, souvent en strates de calcaire formées par la montée des eaux à la mousson, plusieurs mètres apparemment; ça mitraille beaucoup, mais ça se calmera assez vite car le paysage est beau mais un peu monotone.

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Quelques filets accrochés à des bambous calés dans les rochers, mais pas les pêcheurs, quelques jeunes en pirogue, de petits groupes qui semblent frapper des tiges herbeuses contre les rochers ou le sol, nous apprendrons le lendemain qu’ils récupèrent les graines de sésame, pour l’huile et la cuisine, des boeufs qui se prélassent sur le sable, de rares bandes de chèvres, des rives sablonneuses cultivées -joli patchwork- ou vierges de toute trace.

Joli patchwork de cultures

Joli patchwork de cultures

Quelques cabanes sur pilotis perchées tout en haut des collines surplombant la rive quand la végétation très dense ne couvre pas tout le versant.  Quelques femmes  qui manipulent des récipients dans l’eau sur la rive, sans doute à la recherche d’or : l’orpaillage est une des activités près du fleuve.
Peu de vie et de mouvement, ça a calmé les stakhanovistes du clic.
Il ya des toilettes à bord, un bar assez bien pourvu (eau, sodas, beerlao dans une énorme glacière, chips etc. le sandwiche fourni par la Company n’est pas de trop).

Et pas de bande de jeunes australiens, neozelandais ou autres qui en ont fait un des musts pour 2 jours picole-fiesta. Ouf, j’ai lu que c’était animé et bruyant, le bar minuscule devenant inacessible aux étrangers à la troupe.

On s’est donc tranquillement payé la première BeerLao en fin d’après-mid avant l’arrivée.
Pour certains d’entre vous, je dirai que j’ai fait un petit écart à mes principes : la journée commençant très tôt en Asie, je goûte moi-même plus tôt à ces plaisirs maltés, donc autorisation accordée à 16h et midi éventuellement. Nous restons sages cependant! à découvrir bientôt vin et alcool de palme lao.
Arrivée à 17h 30 à Pakbeng, on ne cherche pas trop à choisir la pension : la rue principale monte pas mal, on est nombreux et il y a un pick up qui embarque des clients. Basta! C’est tout neuf, j’espère qu’ils ne reprendront pas le mec qui a construit l’escalier, en bois massif, mais aux marches de hauteur et largeur très, très variables. Confort et douches chaudes, pas mal malgré le lit et son plastique qui crisse.

Et comme toutes les gueshouses sont à peu près au même tarif 8-10000 Kips ou 40Baths la double, 10€ quoi, sauf les trucs classe perchés sur la colline (pas mal la vue, c’est vrai, surtout le soir et encore mieux le matin).

Repas d’expérimentés

jeudi, 13 février 2014

Repas d’anciens le soir. Non, on ne dit pas anciens, nous dit la Chilene qui vient de fêter son anniversaire il ya 2 jours, et qui a exactement  mon âge, à 3 jours près, et qui est kiné auprès de ce public..  On a transigé sur expérimentés (j’ai déjà utilisé dans un autre article) : une Chilene donc, un couple d’Italiens d’une soixantaine avancée, et nous.

Conversation animée, dans les 3 langues, quasiment sans un mot d’anglais à la grande joie de nos voisins de table qui ne le parlent pas. Etonnant comme la proximité de nos langues respectives permet de comprendre l’interlocuteur même s’il on est loin de maîtriser la sienne.

Et pourtant il n’y a qu’Andrée qui arrive à s’exprimer dans les 3 langues, en privilégiant l’italien, dans un mélange assez drôle souvent, étant donné que quelques expressions anglaises ou allemandes viennent enrichir le propos en suscitant quelques interrogations chez les autres.
Tous les 3 nous disent leurs difficultés dans ces parcours pour touristes où l’anglais semble hégémonique et obligatoire. C’est assez désolant parfois d’entendre certains répéter plusieurs fois des requêtes en anglais, sans varier un instant ni le débit, le contenu ou l’accent, comme si c’était une évidence que tous devaient le comprendre. Ou alors il fallait que l’interlocuteur soit particulièrement arriéré! Dans les villages, ça ne marche pourtant plus du tout!
Nous avons rencontré un Perpignanais d’une cinquantaine d’années un peu déboussolé et frustré, car son anglais quasi inexistant ne lui permettait pas de communiquer dans un pays où pourtant beaucoup de gens sont francophones. De fait, il y a sur le bateau pas mal de passagers dans cette situation, qu’ils soient chilien, brésilien, canadien, italien, suisse ou français. Ils ont entre 23 et 70 ans, le voyage organisé en groupe serait plus facile peut-être, mais ils n’en veulent pas. Et ils galèrent un peu, surtout ceux qui sont seuls : ça nous parait un défi impressionnant!
Le Lonely Planet est dans la même tonalité, puisqu’il donne toujours des adresses où X parle bien l’anglais, indique les guides de même. De même le change est toujours indiqué par rapport au $US. Nous avons pourtant tout intérêt à changer des €, le change est bien plus favorable.
La discussion m’a rappelé des jeunes étrangers, venant d’Asie du sud-est francophone, rencontrés il y a quelques dizaines d’années : cultivés et presque toujours passionnés. Et une aisance étonnante à manier notre langue.

Maintenant, si l’on en croit les guides et la presse, l’éducation n’est pas la priorité au Laos, et les jeunes vont peu au collège -pb de démographie, densité très faible, de transport et d’argent bien sûr-. Mais la connaissance de l’anglais est un gage de réussite.
Piquant : notre compagne de voyage canadienne anglophone de Vancouver avait commandé un « lunch » végétarien pour le trajet bateau, mais c’est moi qui lui ai traduit la phrase (en anglais!) que venait de lui répéter 2 fois une des assistantes de la « Company ». Faut croire que nos compétences langagières (l’assistante lao et moi) étaient bien plus proches! Je ne sais pas si je dois m’en réjouir!

Frontière Thaïlande-Laos

jeudi, 13 février 2014

Le passage de la frontière nous paraît assez compliqué, et difficile à réaliser seuls. Peut-être aussi parce que nous sommes pris en main par la Company, agence au Lao qui gère tout ça, et auprès de qui nous avons signé un contrat hier soir sur le comptoir de la guesthouse sans le savoir. Et sans connaître son nom!

Comme viatique, lorsque le taxi vient nous prendre à 8h, nous avons juste un petit (3cm de diamètre) patch auto-collant à fixer sur notre T-shirt  Nous sommes 3 (une autre cliente, canadienne de Vancouver), le bateau est (?) à 10h30.

Le taxi nous emmène à l’immigration côté thaï, vite fait, puis côté Lao par un pont (tout neuf, c’était ferry dans le guide), puis l’on se trouve 10 devant un bus, puis 60 dans le bus. Puis 200 devant les guichets côté Lao, faut remplir les formulaires, une queue pour présenter les papiers + passeports, une autre pour récupérer passeport + visa et payer ce visa : 1200 kyatts= 30€ = 37$ US, et aussi 300 000 kips Lao.
On a perdu notre guide côté Thaï évidemment, il est resté de l’autre côté. Nous attendons et une autre personne de la Company nous repère et remplace le sticker par un badge beaucoup plus classe, on a maintenant chacun un n°, ça rassure.
Attente assez longue, mais sans inquiétude, pour tendre ses papiers et son passeport. Plus surprenant, quelques mètres plus loin, dans son guichet, le douanier lao présente un ou deux passeports à la cantonnade, en tentant de prononcer le prénom du propriétaire, le tout en souriant (sans doute depuis plusieurs heures!). Comme nous sommes 50 devant, des grands et des petits, vous imaginez! Mais tout le monde se marre, ça se passe très bien.

Ensuite, suivant un autre guide qui nous a trouvés grâce à notre badge et amenés à côté d’un immense panneau de bienvenue, et c’est là que nous avons compris que la « Company » mobilisait 12 personnes au moins pour nous et quelques autres (québecois, italiens et suisses). Taxi d’abord, qui arrive et nous dépose au siège de la Company.
Une fille nous prépare le « lunch » promis dans le contrat- sandwich + boisson -, un autre nous change la monnaie, un autre nous amène près du port, la suivante nous ramène passeports et billets, et le dernier nous conduit à bord. Nous avons pu améliorer le menu à l’un des stops, acheter fruits etc.
Et reprendre le jeu des conversions, puisque pour 15000 kips, on donne un billet de 20000, mais que l’on vous rend 20… baths! donc je reprends pour ceux qui ne suivent pas : 5000 kips = 20 bats = 50 cts, puisque 40 baths = 1€, c’est facile!
Pas sûr que ces échanges de monnaie soient à notre avantage, 10000 Kips, ça vaut 1$ ou 1€? c’est pas pareil, on verra plus loin puisqu’il n’y pas de banque ou autre à l’horizon.

Bienvenue au Laos
Nous sommes sur le bateau, il est 11h, et finalement j’aime beaucoup cette organisation (?) et cette ambiance. Nous partons à 11h 30, 6h jusqu’à Pakbeng

Bienvenue au Laos
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