Archives de la catégorie ‘Sulawesi’

organisation, transports, suite…

mercredi, 12 mars 2014

Avant de partir vers l’île de Luekang Loe, nous avions déjà eu des contacts pour effectuer le voyage retour vers Makassar: 5h de kijang, « charterisé » ou pas, + le taxi a 100000 au moins, jusqu’à l’aéroport. on nous avait parlé de 750000 pour le kijang charter. Sinon, la même somme divisée par 10 passagers possibles pour chaque place. A luekang Loe, nous avons appris que l’on pouvait acheter un billet « one class », c’est-à-dire une rangée pour nous et nos bagages.
Le conducteur du kijang m’a appelé 2 fois quand nous étions sur l’île, nous avons préféré attendre, au cas où nous trouverions d’autres passagers ou solutions.
Nous avons accepté une autre proposition par téléphone, direct vers aéroport, négociée par quelqu’un de la guesthouse. On avait l’impression d’assurer, les compagnies low-cost ayant tendance à retarder ou déplacer leurs vols.
Retour à Bira la veille du départ, prévu à 6h, vers Makassar. Nous reprenons un bungalow bord de plage et le propriétaire s’enquiert de notre moyen de transport.
Aïe! Quel pataquès ! Après plusieurs échanges par téléphone, rencontres -est-ce le syndicat des kijang qui est intervenu?-, notre avance a changé de mains, malgré nos protestations. Nous nous sommes retrouvés le lendemain dans le kijang prévu au départ, seul habilité à nous transporter apparemment (histoires de licence).
Il a prévu un taxi vers l’aéroport pour la suite, pour le même prix, et nous allons y arriver plus tôt que prevu, vers 11h!
de Bira à Makassar (ou l’inverse…)

image fournie par un autre site, on y voit les différents moyens de transport. Bira en E, Makassar en C.

Le long de la route, après la végétation assez réduite et peu productive de la pointe de Bira (sol pierreux, aride, peu de pluies), nous passons à des paysages plus luxuriants.
Après Jeneponto, de nombreux petits chevaux dans les champs, ils sont utilisés pour tous les transports, spécifiquement dans ces villages.
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Joli spectacle que ces chevaux dans les rues, autour des rizières. Et côté mer, une succession de marais salants.
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Quelques kms plus avant, sans réelle transition, ce sont les buffles qui ont repris leur place dans les rizières…
Après Bantaeng, l’habitat se resserre, plus beaucoup de cultures des 2 côtés de la route: l’Indonésie, c’est près de 300 millions d’habitants, Makassar est une métropole de plus d’1 million d’habitants, qui présente peu d’intérêt pour nous, nous a-t-on dit.

Casser des cailloux

mercredi, 12 mars 2014

Pendant quelques jours, nous avons pu observer le contenu de la journée de quelques membres d’une famille d’îliens. Le matin, nous avons vu le père passer devant notre GH, chaussé de bottes, vêtu d’une veste polaire et d’un chapeau; il portait un lourd marteau sur l’épaule et un seau à l’autre main. Il se dirigeait vers le fond de la plage. Plus tard, j’ai vu passer un garçon d’une dizaine d’année sur une modeste pirogue sans moteur, longeant la plage, dans la même direction que l’homme.

Passage à vide

Passage à vide


Plus tard encore, poussée par la mère de famille, cette pirogue est passée dans l’autre sens, chargée au maximum de cailloux. De nombreux aller-retours ont ainsi été effectués au cours de 3 journées; tantôt c’est le garçon qui poussait la pirogue dans l’eau et tantôt c’était la mère et cela semblait difficile.
On ne peut en mettre beaucoup plus!

On ne peut en mettre beaucoup plus!

Une fois, plutôt que de devoir écoper sans cesse, le garçon a préféré déposer quelques cailloux sur la plage pour délester quelque peu la pirogue qui était en surcharge. Il est revenu les chercher ensuite.

L’un des résidents de la GH leur a donné un coup de main. Avec sa masse, l’homme cassait de la roche qui s’était décrochée de la falaise lors d’une tempête. Il réduisait ce bloc rocheux en morceaux et sa femme et son fils les apportaient, à tour de rôle, aux abords de la maison. Ils ont déchargeaient ensuite ces cailloux sur la plage, devant chez eux.

L'homme à la polaire et aux bottes, par 34 à l'ombre...

L’homme à la polaire et aux bottes, par 34 à l’ombre…


L’histoire ne dit pas à quoi ils allaient servir car nous sommes partis avant d’en connaître l’usage.Peut-être s’agit-il des fondations de la future maison?
Pour nous qui nous prélassions sur la terrasse de la GH, par environ 30°, la tenue vestimentaire de l’homme était surprenante. Le touriste qui est allé l’aider a mieux compris l’intérêt des bottes car un éclat de roche lui est tombé sur le pied quand il a cogné la roche avec la masse. Quand on sait comment une petite plaie peut vite se dégrader sous ces cieux, on comprend mieux les précautions de l’îlien.
Mais pourquoi une polaire alors que nous transpirions tous à ne rien faire?
Le farniente peut être l’occasion d’observations et interrogations qui ne trouvent pas toujours de réponse. Il peut tout aussi bien être culpabilisant!

De l’autre côté du miroir, en Sulawesi

mardi, 11 mars 2014

Avant nos retrouvailles avec les Gourret, Hélène et moi avions séjourné à Bunaken, une île du nord-est de Sulawesi, réputée pour ses beaux fonds sous-marins.
Effectivement, en sortant du bungalow, et après avoir traversé la mangrove, nous devions nager 50 m environ pour arriver au récif de corail qui irradiait ses mille couleurs sur des structures les plus variées et inattendues : corail dur ou non, gorgones, éponges et j’en passe. Là-dedans, grouillaient des milliers de poissons de toutes espèces, certains de taille respectable. Il arrivait qu’un requin vienne pimenter l’atmosphère sur le tombant, de nombreuses tortues enchantaient les plongeurs ou adeptes de PMT (palmes, masque, tuba ) comme nous.

Poisson Lion

Un poisson lion, superbe!

Quittant cette île située au large de Manado, nous prenions un minibus pour Gorontano, port de départ pour l’archipel des Togian’s, à 12h de navigation vers le Sud.
Cet ensemble d’îles qui s’étend sur une centaine de km est peuplé de Bagios, des gitans de la mer qui se sont sédentarisés depuis peu dans des villages incertains sur pilotis, d’une grande rusticité et dépourvus de tout.

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La pêche est leur principale ressource; ils ont massacré en partie les récifs avoisinants à coups d’explosifs ou de cyanure qui sont des spécialités asiatiques pour pêcher sans trop se fatiguer. Il y a actuellement une prise de conscience mais les mauvaises habitudes sont vivaces. Ils capturent aussi des tortues et des requins qu’ils revendent aux Chinois qui en sont très friands.
Lors d’une visite, nous leur avons acheté 2 tortues ( 200 000 roupies, = environ 12€) que nous avons relâchées plus loin, à l’abri de leurs regards. Bon voyage les belles et gaffe aux humains!!!

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Ceci dit, c’est un peuple charmant et accueillant qui, par méconnaissance des conséquences à moyen ou long terme, s’est laissé aller à la solution de facilité.

Nous déplaçant en caboteur ou en pirogue à balancier, nous avons parcouru cette région magnifique faite de reliefs couverts de jungle, aux plages superbes, le tout dégageant une grande sérénité qui n’est pas encore trop entamée par le tourisme.

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Les fonds, sans être exceptionnels, offrent des plateaux coralliens et des tombants magnifiques, très peuplés par endroits par une grande variété d’espèces. Des dauphins nous accompagnent souvent lors de nos déplacements.

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Un mois plus tard, nous quittons Bomba, au Sud-ouest de l’archipel pour rejoindre, sur un vieux rafiot, Ampana, sur la grande île de Sulawesi. Nous retrouvons Andrée et Alain à Rantepao après 18h de car à travers les magnifiques montagnes du pays Toraja. Retour sur terre.

Actuellement, nous sommes dans la petite île de Luekang Loe, au large de Bira, au Sud-ouest de Sulawesi.
Nous y re-initions les Gourret aux joies du PMT qu’ils ont oubliées depuis leur séjour en Polynésie.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Festival de coraux et de poissons, rencontres quotidiennes avec les tortues.

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Calme et sérénité DNS ce petit village de pêcheurs où seules 2 personnes parlent anglais. Nous sommes 6 touristes français, du quatrième au dixième étrangers accueillis dans la guest house depuis début 2014. Pas vraiment de quoi faire vivre toute la famille.

Ces deux mois complets de vacances au soleil nous ont permis de nous déconnecter de nos petits et gros problèmes. Nous nous félicitons de cet intermède qui nous a permis d’échapper aux affres météorologiques de notre chère Bretagne adorée, poil au nez. Dans une semaine, nous y serons, pour embrasser nos pitchounes.

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Luekang Loe Island

mardi, 11 mars 2014

C’est une petite île à 20 mn de Bira (5mn en speed-boat), 300 habitants répartis dans 2 villages. La gueshouse chez Ramli est sur la côte nord, face à Bira Beach. Nous sommes à 6° sud de l’équateur, et 120° est, donc être au nord, c’est ensoleillement max.

Chez Ramli, au nord Ouest de Luekang Loe

Chez Ramli, au nord Ouest de Luekang Loe

Mais on n’est pas la tête en bas.
La langue pratiquée est toujours l’indonésien, mais nous sommes presque à la maison. Nos voisins sont Hélène et Jean-Claude, de Guilers, et les suivants Béatrice et Pierre, de Lannion! Et il y a 3 bungalows…
Nous avons parfois des visiteurs, transportés par speedboat, qui viennent pour la journée nager, déjeuner et plonger (doit-on adopter le terme « snorkeler », ou PMTer = Palmes-Masque-Tuba-er).

Départ pour PMT pour nous et chasse pour Pierre

Départ pour chasse pour Pierre et PMT pour nous

Ce que l’on fait avec plaisir nous aussi, j’avais un peu oublié…

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C’est Pierre qui m’a appris l’expression PMT, connue du monde de la plongée et de la chasse sousmarine.

A gauche Pierre+tazar, à droite Ramli+carangues

A gauche Pierre+tazar, à droite Ramli+carangues

C’est un spécialiste, nous mangeons de l’excellent poisson midi et soir : tazar, carangue… Souvent grillé, au barbecue,

Mama Ramli aux "fourneaux"

Mama Ramli aux « fourneaux »

Ou Andrée retrouve les gestes du poisson cru à la tahitienne.

Le tazar, bien ferme, est idéal pour le poisson cru

Le tazar, bien ferme, est idéal pour le poisson cru

 

On vous met la recette plus loin…

Pour nous, 4 jours de repos obligatoire: baignade dès le lever, PMT, lecture, re-PMT ou baignade, re-lecture en ajoutant les repas dans les intervalles.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Une traversée de l’île un matin, une route de béton, entourée de petits champs clos -des murs de pierres volcaniques superposées- mène à l’autre village, au sud-est. Tout au long du chemin, des chèvres qui grignotent les branches ou arbustes, les fruits sont hors de leur portée et l’on croise plusieurs personnes qui reviennent de leur cueillette : ces fruits ronds et dodus, qui ressemblent à des artichauts et que l’on nous sert à presque tous les repas.

Qui en connait le nom?

Qui en connait le nom?

C’est sucré, et assez savoureux (Hélène n’apprécie pas trop).

Pour planter, il faut vouloir! Le sol n’est que roche et corail… Il faut la barre à mine.
De la musique bien avant d’arriver au village : un couple a construit une belle maison neuve, et placé d’énormes enceintes sur la terrasse, tout le village a droit au hit parade local, et même les bateaux qui passent à moins dun kilomètre! Nous ne trainons pas trop.
Au retour, Irma nous a expliqué que les tortues (on en a vu lors des plongées) viennent pondre sur la plage, à partir de mars. Trois mois plus tard, lors des naissances, elle met quelques petites tortues en nurserie pour les relâcher plus tard, quand elles seront assez grandes pour résister à leurs prédateurs.

Nous apprenons également que le réseau est meilleur ici qu’à Bira, et prenons un forfait d’un mois à moins de 10€, pour la semaine, entre touristes.

Religions en Indonésie

mardi, 11 mars 2014

Dans le pays toraja, c’est le christianisme qui domine, partagé entre entre catoholiques et protestatnts. C’est la même chose à Manado, au lac Poso… Les autres villes ou régions sont musulmanes à 80% me dit-on. Dans la plupart de l’Indonésie, c’est l’islam qui est la religion la plus pratiquée. Durant notre périple, nous avons vu des femmes voilées, portant le foulard islamique mais aucune burqa. Lorsque nous en avons parlé avec les personnes avec qui nous pouvions communiquer, elles ont affirmé qu’il n’y avait pas d’extrémistes, que les musulmans indonésiens eux-mêmes désapprouvaient la burqa par exemple.
Nous avons aussi appris qu’il y a des écoles qui peuvent accueillir les enfants de chacune des religions et d’autres qui peuivent accueillir les deux.
A partir du collège, les filles peuvent portent le foulard islamique pour aller à l’école; quand c’est le cas, nous avons aussi remarqué que leur uniforme comporte une jupe longue jusqu’aux chevilles, parfois, ce qui n’est pas le cas pour les filles non voilées.

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Dans les rues ou les campagnes, nous avons vu des femmes porter le voile mais cela n’a pas du tout un caractère systématique.
Tout au long des trajets en bus et dans les vilages, nous avons observé un nombre très important de mosquées, de tailles différentes et colorées.

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Le premier appel du muezzin, diffusé par haut-parleurs a lieu à 4h du matin; le niveau sonore est différent selon les lieux, de très très fort à très discret. A notre grande surprise et désarroi, l’église protestante de Rantepao réveille aussi ses fidèles.. et infidèles par un sermon et de la musique à 4h du matin!
Sur l’île de Luekang Loe où vivent seulement 300 habitants, il y a une école, une mosquée et 2 cimetières musulmans.

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Les collégiennes qui le souhaitent portent le voile. Nous n’avons pas vu de femmes avec le foulard. Par contre, l’une d’elles nous a expliqué que lorsqu’elle va sur le continent, elle le met; elle considère que sur l’île c’est chez elle et qu’il n’y a donc pas leiu de la porter mais quand elle va hors de l’île, elle se couvre.
En face, sur la plage de Bira, vous avons observé un nombre plus important de femmes avec le foulard, y compris pour aller se baigner; le mari s’amuse à faire du tubbing en short et torse nu, tandis que la jeune femme reste couverte de la tête aux pieds.

Bira-Beach et Bira-Keke

mardi, 11 mars 2014

 

Après quelques heures à Bira, notre jugement n’était pas très favorable : passage sous le portique et taxe touristique de 20000 roupies comme au monopoly, nombreuses guesthouses -on avait l’impression qu’il n’y avait que ça-, boutiques avant et sur la plage, qui paraissaient quasi abandonnées. Puis première balade et d’après le plan donné par notre logeur, recherche d’une plage plus isolée, que nous n’avons jamais trouvée : nous y étions presque… mais ce n’était pas du tout ça; en fait, nous avions fait le tour de la pointe sans voir la mer et étions revenus au village!
Température plutôt « douce » : entre 30° et 40°, selon la proximité de la plage et les moments un peu ventilés, car nous sommes en saison humide, (pas la saison des pluies, c’est avant) et les orages sont assez fréquents l’après midi et le soir.
Bon, l’après-midi passant, nous avons cherché à mettre la main sur le « Warnet » du coin (= cyber); toujours selon le plan fourni, c’était pas loin, à quelques kilomètres. Après 3/4 d’heure de marche, nous sommes arrivés au bord de l’eau, sur la partie opposée de la pointe.

Quelques commerces, à droite un port abrité par une longue jetée qui protège des embarcations de tous types, dont plusieurs -bateaux de croisière en bois- en rénovation.bira-port_bateaux_1

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un OFNI = vraiment de tout!

A gauche, une longue plage adossée à une petite falaise : quelques cabanes

-magasins, un village de pêcheurs, et au bout on aperçoit les bateaux en construction.
Comme il allait faire nuit, retour à Bira-Beach où Jean-Claude nous annonce qu’il a trouvé un logement plus intéressant, 2 bungalows sur pilotis directement sur la plage. On n’hésite pas, surtout qu’une bétonnière est arrivée dans la cour du premier hébergement, où l’on réhausse la terrasse.
Le lendemain, déménagement, puis ballade jusqu’au port, très animé : rénovation, ça tape, meule et scie et surtout pêche, de petits poissons que des jeunes gars souriants jettent et entassent dans des grosses caisses de polystyrène sur de petits camions. Séance photo, surtout que l’un d’entre eux est plutôt beau gosse (mais il n’est pas sur la photo!).
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Ensuite, nous rejoignons la longue plage, en longeant le bord de mer, les villages de pêcheurs, et séances photo encore. C’est très sympa. Un peu plus loin, un restau tout neuf, dans un petit parc semé de quelques bungalows en location. Nous y buvons un verre, et prenons rendez-vous pour le repas de midi, après la visite du chantier naval.
Les bateaux en construction sont à quelques dizaines de mètres,
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Nous aurons droit à la visite par le contremaître d’une des équipes, essentiellement avec le langage des mains et nos quelques maigres connaissances de l’indonésioen: combien d’hommes travaillent, combien de mètres de long ou de large….contremaitre_assemblage_1

Des jeunes types très costauds découpent de longues planches… à la tronçonneuse (lame de 70 cm au moins!), sur toute la longueur, pendant que d’autres corrigent les petits défauts de coupe à la raboteuse électrique ou à la hachette.

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Impressionnnant, quand on sait que toute la coque est construite comme cela: des planches de 5 à 6 m, 20 cm de large environ et 8 cm d’épaisseur (= « delapan centimetres », m’a confirmé le contremaître). Ces planches sont assemblées verticalement et reliées par des boulons de 35 cm de long tous les mètres environ, et des chevilles de bois tous les 20 cm.

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Ils ont fabriqué un outil spécial pour réaliser ces longues chevilles de bois: simple et astucieux.

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Après les photos avec toute l’équipe, le contremaître nous a invités à grimper sur l’échaffaudage pour admirer l’intérieur : 50m de long en haut et 30m en bas et 13 de large. Nous avons oublié de demander la hauteur…

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A Bira, nous avons aussi adopté l’apéro-bintang (la bière) + peanuts + sunset soit sur la terrasse d’un des bungalows, soit dans un warung assez animé, dans la rue principale. On y mange bien, du poisson que l’on choisit dans le congel.
Bref, Bira c’est assez plaisant, bien que le week-end soit sûrement plus bruyant et plus animé, par du tourisme local venant de Makassar. Mais nous n’y sommes pas le week-end!

Séances photos

mardi, 11 mars 2014

Etonnant de voir cette propension qu’ont les Indonésiens à venir nous demander de poser avec eux, pour eux. Ils viennent vers nous, avec leur téléphone portable et en 2 gestes, nous font comprendre qu’ils ont envie de poser avec nous. Et les poses sont familières et proches; les séances sont brèves, les relations simples.

Ce sont aussi bien des ados filles et/ou garçons ou encore des jeunes adultes mais aussi des gens de nos âges qui nous sollicitent ainsi. Cela se passe partout: à la plage, en ville, sur les sites touristiques…. Hier, quand on se baladait le long de la plage, un jeune homme a interrompu sa partie d’échecs pour nous demander de faire des photos.ado LN et JC_1
Hélène et Jean-Claude nous disent qu’ils rencontrent ce phénomène partout en Indonésie; ce n’était pas du tout le cas au Myanmar, ni au Laos.
Evidemment, comme on les photographie avec leurs appareils, il ne nous en reste pas beaucoup de traces.

Jean-Claude et ses grouppies

Quel sens cela a-t-il pour eux d’avoir ainsi dans leurs archives des images d’eux avec des inconnus? Mystère! En tous cas, cela leur fait visiblement très plaisir.
Les jeunes enfants, quant à eux nous demandent facilement aussi à être pris en photos, avec nos appareils photos et demandent à voir ensuite les images sur l’écran.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Pour tout cela, il suffit de prononcer le terme foto et les gestes complètent la demande! Facile!

Organisation, transports, guides etc.

samedi, 8 mars 2014

Au Myanmar, ce sont les GuestHouses qui se chargeaient très souvent des réservations tant pour les hébergements que pour les transports. Au Laos, nous avons beaucoup utilisé les infos glanées sur Internet et les rencontres avec d’autres voyageurs.

A Rantepao, nous avons été bien aidés par Piter, le guide. Lorsque nous lui avons parlé de Bira, et de l’île proche, il nous immédiatement parlé de son copain Ramli, qui possède une pension avec bungalows sur l’île de Liukang Loe (300 habitants). Hasard, Jean-Claude a lui la carte de cet établissement, que lui a recommandé un couple de Canadiens rencontrés dans les îles et habitués des lieux.
Comment y arriver assez vite, pas trop cher et sans trop de galères…
Nous essayons de repérer les moyens de transport vers le sud-est et envisageons de passer par le centre (lac Tempe), puis la côte est, mais le temps et le peu l’envie d’y mettre l’organisation et l’argent nécessaires (peu de tranports collectifs réguliers) nous font vite reculer. Piter nous fait plusieurs propositions, on compare avec un retour par la côte ouest.
Finalement, nous choisissons le bus de nuit vers Makassar, très confort, comme à l’aller.

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Piter reprend son téléphone et nous propose un « Kijang charterisé » à partir de la gare routière du sud. C’est-à-dire que le bus nous dépose au dernier arrêt près de la gare sud, et qu’un minivan avec chauffeur vient nous y prendre. Un peu plus cher, mais nous y sommes en une nuit + une demi-journée, sans avoir à gérer ni des transports intermédiaires (bemo, taxi…) souvent relativement onéreux, ni les correspondances.
Tout se passe parfaitement, arrivée du bus à 5h, à 5h 10 nous sommes dans le minivan.
Un premier arrêt un peu nulle part, après 1h de route, un homme s’approche et se présente, en anglais, comme.. le neveu de Ramli, de la guesthouse de l’île! Il est prêt à prendre la suite en main. Nous lui avons dit que nous comptions rester deux ou trois jours à Bira avant de rejoindre l’île. Ouf! un peu plus nous étions dans l’île à 11h!
Durant toute cette étape, nous aurons l’impression d’être téléguidés vers notre but. Ce n’est pas toujours ce que nous apprécions! Nous aurons des tas de propositions de transport (speed boats à 250 000 roupies quand même!), d’hébergements à Bira. Il est vrai que le village près de la plage propose beaucoup d’hébergements, et qu’il s’en construit encore.
Nous pourrons d’ailleurs constater que les bouquins dont nous disposons (Lonely Planet et Michelin très récents) ne fournissent pas non plus une information très fiable, par exemple quant aux hébergements et même visite et opportunités diverses à Bira par exemple. Il faut trouver le bon compromis, entre les infos intéressées, le manque de documentation et de plans précis, et les oublis volontaires ou pas (nous ne saurons qu’en y arrivant qu’il existe 2 hébergements sur l’île).
Bilan : de bons choix, puisque nous avons rallié Bira très vite, que nous y avons trouvé des aspects très sympas comme le port, le village des pêcheurs, la construction de bateaux, et l’hébergement qu’a trouvé Jean-Claude au bord de l’eau. Nous avons voulu négocier nous-mêmes le transport sur l’île, nous avons pris un « public-boat » avant le retour du marché, mais finalement c’était le même prix (aller) qu’avec le speed-boat de la pension ou avec un autre! On a eu 20 mn de traversée pépère au lieu des 5mn du speed-boat. C’est toujours ça, on ne gagne pas tout le temps!

Balade à la cascade

vendredi, 7 mars 2014

Notre guide Piter nous a emmenés en voiture pour une balade aux abords de Rantepao, rizières, villages et marche jusqu’à la cascade. Eh oui, encore une! La route pour y accéder est superbe car nous sommes face à la montagne dont les pentes sont totalement aménagées en rizières. C’est inouï ce que le travail humain peut produire; c’est vraiment très beau! De superbes dégradés de verts et des petits hommes au loin dans leurs chemises.

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Avant de prendre l’escalier bien pavé et le petit chemin qui permettent d’accéder à la cascade, une petite dame nous demande le droit d’entrée, de 10000 roupies par personne.Cet argent est réclamé depuis un an seulement; il sert à payer la gardienne qui entretient les abords et ramasse les déchets.

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Nous sommes seuls à la cascade jusqu’à l’arrivée d’un jeune couple d’ados et 2 jeunes qui sef ont une séance photos romantiques. Ils sont tout mignons!

 

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Je trouve que les garçons sont très coquets
La jeune fille demande à poser avec Hélène, appuyant sa tête tendrement sur l’épaule de celle-ci

L’habitat du pays Toraja

jeudi, 6 mars 2014

Le tongkonan est l’un des traits très visibles et marquants de la culture toraja. C’est une haute et majestueuse maison traditionnelle aisément reconnaissable car les deux extrémités de son toit sont relevées. Selon notre guide Piter, cela représente les cornes de buffle ou la proue et la poupe d’un bateau, qui les a transportés ici.
Elle est faite en bois, sur pilotis; ce sont des gros troncs cylindriques et bien lisses qui supportent toute la structure et protègent des rats et crabes.
L’étage constitue la partie à dormir; des toutes petites fenêtres éclairent l’étage. La partie inférieure qui est ouverte sur les 4 côtés et est donc plus ventilée; c’est le lieu pour les repas mais aussi le repos en journée, et le stockage.

La maison et le grenier à riz

La maison et le grenier à riz

Le toit était fait d’un épais chaume mais progressivement, il est remplacé par de la tôle de couleur rouge brique, assez souvent.
Cette maison traditionnelle est tribale; elle appartient à la famille, au sens large, ne peut être vendue ni échangée; quand des travaux sont à réaliser, chaque membre de la famille apporte la contribution qu’il peut.
Sur le pilier porteur de la façade sont accrochées les cornes des bufles qui ont été tués au fur et à mesure des différentes cérémonies funéraires qui ont endeuillé la famille. J’en ai compté 45 sur un de ces piliers et il y en avait bien autant sur des piliers des côtés.

cornes de buffles

Le bois dans lequel le tongkonan est construit est un bois très dur et résistant. Le dessous du toit de chaume est fait en bambou.Selon Piter, certaines ont 500 ans et ce type de construction se retrouverait aussi à Sumatra et Kalimantan..

La façade est toujours orientée au Nord. Même si la populatioln toraja est essentiellement chrétienne, les croyances ancestrales animistes sont très présentes, tant dans la costruction de l’habitat que dans la vie quotidienne. Pour eux, le Nord étant dédié aux dieux, le Sud représente le paradis (l’enfer n’existe pas), l’Ouest la mort et l’Est la vie.. Les placentas des naissances de la famille sont enterrés entre les piliers, à l’ouest de la maison.
Tout le bois de la façade, comme des côtés est sculpté de dessins géométriques et de figures symboliques de buffles, de soleil, de riz et très représentatives pour le coq et le kriss. Le bois est d’un marron sombre et ces sculptures sont colorées dans les 4 couleurs traditionnelles et naturelles: le rouge, le jaune, le blanc et le noir. Les couleurs aussi ont un sens particulier défini par les croyances: le noir pour le deuil, le rouge pour le courage, le blanc pour la pureté, le jaune pour la carnation des dieux.
Le dessous de l’étage aussi est ainsi coloré.

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Face à chaque tongkonan, se trouvent des a’lang (=des greniers à riz) qui sont des constructions identiques mais en bien plus petit. Ils sont faits sur pilotis aussi; le premier niveau, ouvert sur les 4 côtés sert à recevoir les invités, la famille. L’étage sert à stocker le riz. Seules les femmes sont autorisées à remplir le grenier.

Partout, dans la pays toraja, nous avons vus ces tongkonans, y compris de construction récente. Il est manifeste que ce n’est pas seulement pour les touristes que quelques unes sont entretenues ais que cette tradition demeure très vivace.

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