Archives de la catégorie ‘Vie quotidienne’

Outremer et statut particulier

mercredi, 26 mars 2014

A Nouméa, plus de la moitié de la population a moins de 30 ans. La ville attire beaucoup de jeunes français, dont nous avons rencontré un petit échantillon autour de Sam et José. Une partie d’entre eux bénéficie de conditions de salaires avantageuses, 50% de mieux à plus de 250000 FCP/mois, c’est-à-dire 2200€. Les petites communautés, la colocation permettent à ceux-là de s’offrir des loisirs qui paraissent extraordinaires, ils estiment leur vie beaucoup plus facile qu’en France, même s’ils travaillent 39h/semaine et que le coût de la vie est très élevé en Nouvelle Calédonie (loyer, nourriture, transports, services etc.).
D’autres sont moins bien lotis, car le salaire minimum est proche de celui de la France, et qu’il devient alors difficile de remplir son garde-manger. Une idée du salaire  moyen : un soudeur touche environ 192 935 CFP soit 1 617 euros, un technicien de bureau (dessinateur, projeteur exp. 5ans) 180 000 CFP, soit environ 1 508 euros; 39 h/semaine, 169 h/mois, mais les charges sociales sont de 12% du salaire, et le taux d’imposition très faible.
Certains de ces jeunes actifs sont « patentés », et sont alors embauchés en sous-traitance comme travailleurs indépendants : ils facturent leurs heures de travail à un patron, souvent sur le chantier de Goro, l’usine de nickel. Ils s’en sortent bien mieux, mais ce sont surtout des Zoreilles, les Mélanésiens eux sont souvent mal payés…
Pourtant, il semble qu’il existe aussi une population à fort pouvoir d’achat, à voir les propriétés à et autour de Nouméa, les bateaux de la marina et les véhicules haut de gamme.L’économie en Nouvelle-Calédonie repose sur 3 secteurs :
le Nickel, les Commerces et Services, le BTP
Comment expliquer ce niveau de vie apparemment assez élevé? il n’y a pas de pétrole ici, le nickel et les autres minerais n’ont pas apporté la prospérité.

Nous n’avons pas visité la Province Nord, sinon la partie limitrophe, nous le regrettons vraiment, car les paysages, les modes de vie sont encore très différents. Et l’on aurait peut-être pu mieux mesurer l’impact de la création de ces 3 Provinces.
Depuis 1988, l’état français a procédé au transfert progressif des compétences de l’Etat vers la Nouvelle-Calédonie.
Il faudra attendre le référendum d’auto-détermination entre 2014 et 2018 pour connaître les aspirations de la population (sont exclus du vote les arrivants postérieurs à 1988), sachant que les positions radicales ne sont surement pas partagées par la plupart.
Comme on nous l’a dit : « Ni Français, ni Kanak, mais rester comme maintenant! ».
Ce statut particulier a un coût, est-ce imaginable, possible, juste de poursuivre ainsi?

Vive la vie??

mercredi, 26 mars 2014

Un sentiment de vie cool, de proximité avec la nature et de liberté. Il résulte peut-être du fait qu’on se sent « moins fliqué » ici, comme s’il y avait moins d’interdits et en tous cas moins de contrôle. Comme si les grands espaces, la nature luxuriante et généreuse permettaient à chacun de trouver place.

Comme si les bonjours, saluts et sourires, y compris entre automobilistes, d’un bout à l’autre de l’île étaient la preuve d’une grande convivialité. Comme si le soleil, la douce température, la beauté des sites dont plusieurs sont classés au patrimoine de l’UNESCO offraient un cadre de vie qui ne laisse pas de place au stress.

Avant d’y débarquer, nous savions que la vie en Nouvelle Calédonie était très chère. Ayant vécu 3 ans en Polynésie, nous pensions avoir parfaitement conscience de ce que cela pouvait représenter.

Pas trop de stress...

Pas trop de stress…

Il n’empêche que chaque jour on se dit: « Qu’est-ce que c’est cher! » On a l’impression que les billets de 10 000FCP (= 80€) s’envolent, sans que nous fassions du tourisme de luxe; nous avons en effet passé 4 nuits au camping avec repas préparé au feu de bois, 4 autres nuits en gîte dans une case et le reste à l’appart’ des garçons.
Pourtant, 15 jours ici = 2 mois en Asie, en termes de coût.
Chaque jour, on se demande comment toute la population locale a les moyens de vivre là!

Sam et Stéphanie, à Lifou

Sam et Stéphanie, à Lifou

Sami et José se sont fait un réseau de potes qui sont en très grande majorité des Métropolitains comme eux et qui ne s’imaginent pas trop rentrer en Métropole. Ils ont tous le sentiment de vivre mieux ici, même si le coût de la vie est très élevé.
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Ici, ils s’offrent très régulièrement des week ends sur les îlots, en bord de mer ou de rivière; ce qui leur serait impossible en France.

Le bois pour le feu, pas vraiment une corvée...

Le bois pour le feu, pas vraiment une corvée…

La beauté et la variété des sites, la nature préservée et l’absence de pollution, le camping et la possibilité de faire des feux de bois partout, la vie en short et T shirt…… autant de raisons qu’ils évoquent pour dire qu’ils se sentent bien ici.

C'était comment déjà la vie avant?

C’était comment déjà la vie avant?

Il est vrai que les photos et vidéos que Sami et José nous envoyaient et ce qu’on a vu ici font rêver et penser aux pubs fraîches, joyeuses et dynamiques d’Hollywood chewing gum!

Le paradis n’existe pas. Quelques nuages obscurcissent tout de même la belle image.

      Les cambriolages des maisons, y compris en journée quand les habitants sont là.

 

      Une potentielle violence chez les jeunes mélanésiens sous emprise d’alcool, les soirs de fête et des menaces proférées aux Zoreilles; il y a des restes de l’histoire et des méfaits coloniaux qui représentent manifestement des plaies mal cicatrisées.

 

      Un taux d’accidentologie très élevé, dû aussi à l’alcool au volant semble-t-il.

 

    Une hygiène de vie et une alimentation qui posent des problèmes sanitaires; un nombre important de Mélanésiens sont en surpoids.

Casser des cailloux

mercredi, 12 mars 2014

Pendant quelques jours, nous avons pu observer le contenu de la journée de quelques membres d’une famille d’îliens. Le matin, nous avons vu le père passer devant notre GH, chaussé de bottes, vêtu d’une veste polaire et d’un chapeau; il portait un lourd marteau sur l’épaule et un seau à l’autre main. Il se dirigeait vers le fond de la plage. Plus tard, j’ai vu passer un garçon d’une dizaine d’année sur une modeste pirogue sans moteur, longeant la plage, dans la même direction que l’homme.

Passage à vide

Passage à vide


Plus tard encore, poussée par la mère de famille, cette pirogue est passée dans l’autre sens, chargée au maximum de cailloux. De nombreux aller-retours ont ainsi été effectués au cours de 3 journées; tantôt c’est le garçon qui poussait la pirogue dans l’eau et tantôt c’était la mère et cela semblait difficile.
On ne peut en mettre beaucoup plus!

On ne peut en mettre beaucoup plus!

Une fois, plutôt que de devoir écoper sans cesse, le garçon a préféré déposer quelques cailloux sur la plage pour délester quelque peu la pirogue qui était en surcharge. Il est revenu les chercher ensuite.

L’un des résidents de la GH leur a donné un coup de main. Avec sa masse, l’homme cassait de la roche qui s’était décrochée de la falaise lors d’une tempête. Il réduisait ce bloc rocheux en morceaux et sa femme et son fils les apportaient, à tour de rôle, aux abords de la maison. Ils ont déchargeaient ensuite ces cailloux sur la plage, devant chez eux.

L'homme à la polaire et aux bottes, par 34 à l'ombre...

L’homme à la polaire et aux bottes, par 34 à l’ombre…


L’histoire ne dit pas à quoi ils allaient servir car nous sommes partis avant d’en connaître l’usage.Peut-être s’agit-il des fondations de la future maison?
Pour nous qui nous prélassions sur la terrasse de la GH, par environ 30°, la tenue vestimentaire de l’homme était surprenante. Le touriste qui est allé l’aider a mieux compris l’intérêt des bottes car un éclat de roche lui est tombé sur le pied quand il a cogné la roche avec la masse. Quand on sait comment une petite plaie peut vite se dégrader sous ces cieux, on comprend mieux les précautions de l’îlien.
Mais pourquoi une polaire alors que nous transpirions tous à ne rien faire?
Le farniente peut être l’occasion d’observations et interrogations qui ne trouvent pas toujours de réponse. Il peut tout aussi bien être culpabilisant!

Bira-Beach et Bira-Keke

mardi, 11 mars 2014

 

Après quelques heures à Bira, notre jugement n’était pas très favorable : passage sous le portique et taxe touristique de 20000 roupies comme au monopoly, nombreuses guesthouses -on avait l’impression qu’il n’y avait que ça-, boutiques avant et sur la plage, qui paraissaient quasi abandonnées. Puis première balade et d’après le plan donné par notre logeur, recherche d’une plage plus isolée, que nous n’avons jamais trouvée : nous y étions presque… mais ce n’était pas du tout ça; en fait, nous avions fait le tour de la pointe sans voir la mer et étions revenus au village!
Température plutôt « douce » : entre 30° et 40°, selon la proximité de la plage et les moments un peu ventilés, car nous sommes en saison humide, (pas la saison des pluies, c’est avant) et les orages sont assez fréquents l’après midi et le soir.
Bon, l’après-midi passant, nous avons cherché à mettre la main sur le « Warnet » du coin (= cyber); toujours selon le plan fourni, c’était pas loin, à quelques kilomètres. Après 3/4 d’heure de marche, nous sommes arrivés au bord de l’eau, sur la partie opposée de la pointe.

Quelques commerces, à droite un port abrité par une longue jetée qui protège des embarcations de tous types, dont plusieurs -bateaux de croisière en bois- en rénovation.bira-port_bateaux_1

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un OFNI = vraiment de tout!

A gauche, une longue plage adossée à une petite falaise : quelques cabanes

-magasins, un village de pêcheurs, et au bout on aperçoit les bateaux en construction.
Comme il allait faire nuit, retour à Bira-Beach où Jean-Claude nous annonce qu’il a trouvé un logement plus intéressant, 2 bungalows sur pilotis directement sur la plage. On n’hésite pas, surtout qu’une bétonnière est arrivée dans la cour du premier hébergement, où l’on réhausse la terrasse.
Le lendemain, déménagement, puis ballade jusqu’au port, très animé : rénovation, ça tape, meule et scie et surtout pêche, de petits poissons que des jeunes gars souriants jettent et entassent dans des grosses caisses de polystyrène sur de petits camions. Séance photo, surtout que l’un d’entre eux est plutôt beau gosse (mais il n’est pas sur la photo!).
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Ensuite, nous rejoignons la longue plage, en longeant le bord de mer, les villages de pêcheurs, et séances photo encore. C’est très sympa. Un peu plus loin, un restau tout neuf, dans un petit parc semé de quelques bungalows en location. Nous y buvons un verre, et prenons rendez-vous pour le repas de midi, après la visite du chantier naval.
Les bateaux en construction sont à quelques dizaines de mètres,
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Nous aurons droit à la visite par le contremaître d’une des équipes, essentiellement avec le langage des mains et nos quelques maigres connaissances de l’indonésioen: combien d’hommes travaillent, combien de mètres de long ou de large….contremaitre_assemblage_1

Des jeunes types très costauds découpent de longues planches… à la tronçonneuse (lame de 70 cm au moins!), sur toute la longueur, pendant que d’autres corrigent les petits défauts de coupe à la raboteuse électrique ou à la hachette.

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Impressionnnant, quand on sait que toute la coque est construite comme cela: des planches de 5 à 6 m, 20 cm de large environ et 8 cm d’épaisseur (= « delapan centimetres », m’a confirmé le contremaître). Ces planches sont assemblées verticalement et reliées par des boulons de 35 cm de long tous les mètres environ, et des chevilles de bois tous les 20 cm.

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Ils ont fabriqué un outil spécial pour réaliser ces longues chevilles de bois: simple et astucieux.

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Après les photos avec toute l’équipe, le contremaître nous a invités à grimper sur l’échaffaudage pour admirer l’intérieur : 50m de long en haut et 30m en bas et 13 de large. Nous avons oublié de demander la hauteur…

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A Bira, nous avons aussi adopté l’apéro-bintang (la bière) + peanuts + sunset soit sur la terrasse d’un des bungalows, soit dans un warung assez animé, dans la rue principale. On y mange bien, du poisson que l’on choisit dans le congel.
Bref, Bira c’est assez plaisant, bien que le week-end soit sûrement plus bruyant et plus animé, par du tourisme local venant de Makassar. Mais nous n’y sommes pas le week-end!

Séances photos

mardi, 11 mars 2014

Etonnant de voir cette propension qu’ont les Indonésiens à venir nous demander de poser avec eux, pour eux. Ils viennent vers nous, avec leur téléphone portable et en 2 gestes, nous font comprendre qu’ils ont envie de poser avec nous. Et les poses sont familières et proches; les séances sont brèves, les relations simples.

Ce sont aussi bien des ados filles et/ou garçons ou encore des jeunes adultes mais aussi des gens de nos âges qui nous sollicitent ainsi. Cela se passe partout: à la plage, en ville, sur les sites touristiques…. Hier, quand on se baladait le long de la plage, un jeune homme a interrompu sa partie d’échecs pour nous demander de faire des photos.ado LN et JC_1
Hélène et Jean-Claude nous disent qu’ils rencontrent ce phénomène partout en Indonésie; ce n’était pas du tout le cas au Myanmar, ni au Laos.
Evidemment, comme on les photographie avec leurs appareils, il ne nous en reste pas beaucoup de traces.

Jean-Claude et ses grouppies

Quel sens cela a-t-il pour eux d’avoir ainsi dans leurs archives des images d’eux avec des inconnus? Mystère! En tous cas, cela leur fait visiblement très plaisir.
Les jeunes enfants, quant à eux nous demandent facilement aussi à être pris en photos, avec nos appareils photos et demandent à voir ensuite les images sur l’écran.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Pour tout cela, il suffit de prononcer le terme foto et les gestes complètent la demande! Facile!

Agriculture et nourriture

mercredi, 5 mars 2014

Le riz bien sûr, il y a des rizières partout, parfois en étages par dizaines. Là, c’est le « riz mouillé », il en existe du noir, du rouge du blanc, selon l’altitude et le terrain.

Devant, ce sont les cacaoyers

Devant, ce sont les cacaoyers

Dans les jardins, c’est le « riz sec ».  On le frappe, gerbe par gerbe, pour recuperer les grains.

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Tous ces riz sont utilisés pour la confection de plats sucrés (excellent riz au lait de coco au petit déj à Pias Poppies) ou salés (tous les nasi quelque chose par exemple). Il y aussi du riz gluant.

On y pêche aussi, dans les rizières, des carpes par exemple.

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Des bandes de canards, parfois tres nombreux, s’y nourrissent ou s’y baignent dans une mare plus profonde, circulaire, d’environ 6m, souvent  placée au centre du terrain. Les buffles y prennent aussi leur bain de boue. Nous voyons aussi beaucoup d’échassiers, des hérons de toutes tailles. Certains sont verts ou d’autre couleur, et n’ont pas l’air très affamés, car ils sont parfaitement immobiles: ce sont des leurres -le héron bien éduqué respecte le territoire de ses potes, même en bois- ils sont d’ailleurs associés à de nombreux épouvantails.

Je n’ai pas trouve son nom…

Tarot, ignames, patates douces, bananes à cuire (plus longues, en forme de corne), cacao (en juin, quand les fruits sont bien jaunes), café, palmier à huile, dont on tire le vin de palme : la « sève » tombe dans des seaux, et est mise à fermenter, le produit obtenu fait 5° le premier jour,10° le lendemain, puis 15°, selon Piter.

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echelle de bambou pour aller recueillir le jus

Le dimanche, les hommes jouent aux cartes en consommant ce vin de palme. Ressemble un peu a du cidre, de la piquette, di Helene qui s’y connait!

C’est le buffle qui sert particulièrement dans les champs, mais on trouve aussi des « boeufs du japon »,  c’est-à-dire des motoculteurs Iseki à hautes roues. Et plus au sud, vers Bira, de petits chevaux, étonnamment nombreux.

En dehors des fruits et légumes, on mange aussi les chiens, les chauve-souris, les pythons, les rats (de rivière, précise t il). Les tortues sont chassées également pour être vendues aux Chinois, Hélène  et Jean-Claude en ont « acheté » deux grosses, pour 200 000 roupies chacune (environ 12€) pour les relâcher afin qu’elles échappent à ce sort.

Cascades et chambre d’hôtes

vendredi, 21 février 2014

Une pancarte « Coffee organic, peanuts, homestay » = un petit paradis!welc_2
Nous avons garé la moto, Andrée a demandé tout de suite : « on peut dormir? », Vieng a répondu « not very confortable, just a dorm », on a dit « c’est parfait! ».

On en avait déjà marre de la pétrolette, et l’endroit nous plaisait beaucoup. Mme Noy a ensuite refusé 7 clients car c’était complet.
On s’y arrete pour regarder, boire un verre d’eau et grignoter quelques arachides grillées (voir la suite…) ou bananes, en profitant des hamacs (c’est gratuit jusque là), déguster un café chaud ou glacé, visiter la plantation de café et le village (+ ou – une heure, Vieng a bcp à dire!), et éventuellement manger et dormir. Devinez ce qu’on a fait?
C’est joli, convivial, très propre, et on est accueillis, je ne sais comment dire, naturellement, c’est simple et spontané. Ce couple d’une trentaine d’années et leurs 2 enfants, c’est étonnant, propose une sorte de maison d’hôte (d’où « homestay ») avec production de café et arachides, et participation des « clients ». C’est de l’écotourisme, sans l’affichage. Le projet a démarré il y a 2 ans, Guy et Zouzou n’ont sans doute pas visité, mais nous sommes certains que ce projet, ce lieu, ces gens leur aurait plu!
La cuisine est vite investie, nous nous sommes retrouvés à table avec 7 touristes, le couple français, une autre Française, un jeune couple allemand.

un M, puis un S, un M, un S

un M, puis un S, un M, un S

Puis à partir de 21h à griller des arachides dans des woks, sur 2 foyers, puis 4 foyers allumés par Mrs Noy, à dessiner des M et des S à la cuiller en bois, et à brasser en anglo-franco-lao-espagnol (Bjorn l’Allemand et Pauline la Française avaient travaillé en Bolivie tous les deux), et ce jusqu’à 1 heure du matin!
Le lendemain, visite des plantations de café; on a d’abord attendu 10h (le bus local aurait pu déposer quelques touristes), puis un trio de motards français qui n’avaient pu dormir la veille et sont revenus.

Donc départ à 11h 30. Très intéressant, Mr Vieng cultive de l’arabica, du robusta, et de l’iberica (plus cool, plus productif, moins bon, acheté par les « companies » .. pour nous!). Lui ne propose aux clients que le bon, le robusta surtout, grillé par lui (voir plus loin Tad Lo et le café grillé).

drôles de grains!

drôles de grains!

Leçon de choses, flore + faune (fourmis rouges cueillies en haut d’un caféier, à peine écrasées par Vieng, et proposées à la dégustation : M…, 8 ans, et Alain, bcp +, ont testé. Un petit goût acidulé qui peut remplacer le citron dans les salades).

pas franchement bon, quand même!

pas franchement bon, quand même!

Puis, comme promis par Alain à M…. et sa soeur A…. dès le matin, balade et baignade à la rivière. Le piège! un quart d’heure de marche, derrière l’école, un sentier, et… une vallée comme dans les films : des enfants qui jouent, quelques rochers pour la lessive.

Nous y avons passé 2 heures, puisque les parents des 2 enfants nous avaient rejoints pour faire la lessive … et causer. Comme d’autres qui passaient.riviere_vieng

Il était 15h, nous étions toujours là, eux, ça faisait 7 jours, ils ne voulaient visiblement pas que l’on parte!

ça on n’a pas essayé

ça on n'a pas essayé
Mais bon, fallait y aller!
Nous avons décidé de remonter au village, juste le temps de revendre nos Kyatts birmans oubliés dans une pochette à un Népalais de passage qui se rendait au Myanmar , nous avons quitté cet endroit très convivial.. pour un autre, 25 km de moto plus loin.
Tad Lo, c’est pas mal non plus.. Nous y sommes restés 2 nuits..

petanque et locomotive

jeudi, 20 février 2014

Beaucoup de traces de la présence française, mais l’on voit bien que l’anglais s’installe partout, pour le commerce mais aussi l’enseignement.

Les soldats, missionnaires et fonctionnaires français sont bien passés par là. Cependant, les frontons des édifices affichent la mutation: école primaire voisine avec drug free school. Pas mal de noms français subsistent pour les bâtiments publics, comme ecole de la santé etc. Peut-être parce qu’il est plus compliquė de les effacer? Baguette et croissant sont restés, on sert du pain beurre confiture au petit dej dans les lieux un peu touristiques.

c’est comme chez nous… l’été

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La pétanque est aussi très pratiquée, si possible dans un cadre sympathique. À Panse, ville importante, un championnat était organisé le dimanche. On trouve des bâtiments coloniaux, et aussi des ouvrages plus importants: points, jetée, chemin de fer…

A la frontière cambodgienne, des traces de la ligne et un pont en ruines subsistent. Les français voulaient se rendre maitres du Mekong, et en faire une voie commerciale. On fit venir de France des navires ennplusieurs morceaux pour leur faire franchir par le rail les rapides qui empėchaient la navigation. Une antique locomotive est toujoursvisible,   le tracé de la voie subsiste sous la forme d’un large chemin surélevé.pont_fr_1

Les travaux ont été poursuivis par les Japonais. On n’ose penser à ce que recouvre cette route, à tous ceux qui ont laissé leur santé et leur peau sur ce chantier. J’ai lu, avant de partir, un livre autobiographique d’un hollandais qui à 20 ans avait échappé aux nazis avec sa famille et vivait à Java, il s’engagea dans l’armée hollandaise et fut fait prisonnier sans même avoir porté un fusil, son pays ayant capitulé.

Il fut envoyé en Birmanie, sur le chantier de la ligne de chemin de fer Bangkok-Rangoon (le pont de la rivière Kwai). 60% des prisonniers anglais, australiens, néozélandais ou hollandais ne sont pas revenus. Mais pour les autochtones « enrôlés », famille comprise, par les Japonais, sur le chantier au nord de la Birmanie, il parle de 90% de pertes.dessin-armeeFR-mekong_1
Un autre bouquin sur la révolte de certains jeunes engagés dans l’armée de libération auprès du général Leclerc, et invités à aller poursuivre la lutte au « Tonkin » : le traitement infligé aux populations « suspectes » les a indignés.
A voir les photos du déplacement des demi-bateaux (traction humaine sur les rails), le sort de ceux qui tiraient n’a pas l’air plus enviable!

De drôles de bananes!

lundi, 17 février 2014

Il y a plusieurs sortes de bananes: celles à cuire sont assez peu goûteuses et plutôt farineuses; celles à consommer crues sont bien plus petites que chez nous mais elles sont surtout très bonnes et bien sucrées.

Par contre, nous en avons mangé deux qui avaient des pépins ici; d’aileurs ça ressemblait davantage à des petits noyaux bien bruns, qu’à des pépins. Exception ou une nature en voie de mutation?

Quand même, c’était mieux avant, die Bananen waren krum, und nur krum!

Devoirs d’eau

lundi, 17 février 2014

Les enfants à l’eau, face à l’école à Don Khone.

C’est une toute petite école situé de l’autre côté de la « rue » par rapport aux rives du Mékong. Passant par là,  nous avons assisté à une leçon surprenante. Tous vêtus de leur uniforme et portant chacun un seau, les enfants étaient supposés rapporter leur seau plein d’eau à l’école. Pourquoi? L’histoire ne le dit pas.

Révisions dans le Mekong

Révisions dans le Mekong

Toujours est-il que cela s’est assez vite transformé en un prétexte à rafraîchissement, à aspersion, à glissades, à chutes dans l’eau et à rigolades.

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