Archives de la catégorie ‘Climat’

L’accueil en tribu

mercredi, 26 mars 2014

L’accueil en tribu. Dès le lendemain de notre arrivée, Sami et José nous ont emmenés camper « en tribu ». Cette expression m’a aussitôt laissé imaginer la vie au sein d’un village auprès de la population locale regroupée dans des cases proches, un peu comme dans les villages africains.
Mais ce n’est pas du tout ça. L’accueil en tribu signifie qu’on est hébergé chez l’habitant, dans une case. Mais cela ne signifie pas du tout vivre dans le village ou un hameau car l’habitat est très dispersé. L’habitat en brousse comprend en général la traditionnelle case ronde au toit végétal et une habitation de type plus récent en béton et et au toit en tôle ondulée.
Même si cet les maisons ne sont pas proches les unes des autres, il n’en demeure pas moins que ça reste clanique et très communautaire, d’où l’appellation de tribu.

2 bungalows dans les avocatiers et cocotiers

2 bungalows dans les avocatiers et cocotiers

Hormis à Nouméa, il nous semble que le tourisme se fait essentiellement en tribu, comme on dit ici.
Sauf à la capitale, nous n’avons vu nulle part de grand hôtel à plusieurs étages sur un bord de mer, ou avec plusieurs bungalows sur pilotis, comme en Polynésie française. Cela existe peut-être, mais nous n’en avons pas vu dans les différents lieux que nous avons visité, sur la Grande-Terre ou à Lifou. Après vérification auprès de nos représentants locaux, dignes de fois, ça existe, en quelques rares exemplaires.

Le repos des spéléos, boisson fraîche avant le repas, chez Jeanne.

Le repos des spéléos, boisson fraîche avant le repas, chez Jeanne.


L’accueil en tribu est familial et propose bungalows plus ou moins équipés ou campings. Outre l’hébergement, la table d’hôtes est aussi souvent proposée, basée sur des recettes locales et confectionnée avec des produits locaux. Nous y avons par exemple, essentiellement mangé du poisson frais. C’est un compromis entre gîte et chambre d’hôte (ou homestay…)

Endemiques contre invasifs

mercredi, 26 mars 2014

Le Caillou était auparavant un plus gros rocher, inclus dans un continent qui englobait Australie et Antarctique (le Gondwana, déjà cité).

Sa séparation de ces plaques, suivie de mouvements et déplacements très particuliers (enfoncement sous une plaque, puis « remontée = obduction), tout ceci l’a isolé, et a aussi créé un sol et sous-sol original, très riche en minéraux : la faune et la flore ont du s’adapter et gardent de nombreux souvenirs de cette histoire, de nombreuses espèces n’existent qu’ici, et même parfois que dans une petite région du Territoire.

Ce lichen est en fait l'association d'un champignon et d'une algue.

Ce lichen est en fait l’association d’un champignon et d’une algue.

La colonisation a malheureusement fait pas mal de dégâts parmi la végétation originelle, du fait de l’exploitation minière et forestière..

Maquis minier, près de la cascade de la Madeleine

Maquis minier, près de la cascade de la Madeleine, plus de 90% de ces plantes n’existent qu’ici!

Ces plantes endémiques sont aussi menacées par des étrangères, apportées par des bateaux, ou parfois pour embellir les jardins. Certaines de ces espèces nouvelles sont invasives, et supplantent la flore indigène.
Il en est de même pour les animaux. Plusieurs ont disparu au début de la colonisation, le Cagou, emblème « animal » de la Calédonie, est protégé, malheureusement ce gros oiseau ne vole pas, et est peu craintif : proie facile pour les chiens et cochons sauvages.

Le cagou, un peu méfiant quand même!

Le cagou, un peu méfiant quand même!

A Lifou, on nous a beaucoup parlé de 2 autres ennemis, arrivés sur l’île il y a une vingtaine d’années : la guêpe jaune, ennemie des plants de vanille, et des potagers, et surtout la fourmi électrique. Les explications quant aux causes de ces 2 invasions divergent parfois fortement. Elles ont aussi eu lieu sur la grande Terre. Plusieurs personnes nous ont par exemple expliqué que dans leur jeunesse, elles allaient jouer, ramasser des fruits dans la forêt.
Maintenant, il faut se garder de toucher les arbres, de s’y appuyer : ces minuscules fourmis sont partout, s’attaquent aux autres habitants de la forêt, leur piqûre est douloureuse et peut même provoquer la cécité. Le paradis a maintenant ses démons…

Vanille de Lifou

vendredi, 21 mars 2014

L’île offre à visiter plusieurs vanilleraies. Nous nous sommes arrêtés à « Ô Naturel », à l’entrée de  Mucaweng. Joseph nous accueille, la visite a duré plus de 2 heures.P1060216_1

Vous savez sûrement que la vanille est une liane, c’est la seule de la famille des orchidées cultivée pour l’alimentation,  et non comme plante ornementale. Et surtout c’est, au poids, l’une des productions les plus rentables.

La liane s’appuie sur différents supports, dont par exemple cet arbuste, qui ne produit que des fruits non comestibles  à l’effet vomitif garanti, nous dit-on.
Le bouclage consiste à rediriger la croissance de la liane vers le bas, en la maintenant à hauteur d’homme pour faciliter la pollinisation et la cueillette. Ce qui lui permet de se ré-enraciner si elle tombe au sol.

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Le pignon d’Inde (wafel en drehu, la langue lifou), arbuste utilisé comme tuteur, doit être suffisamment solide;  il contribue aussi à l’ombrage indispensable. A partir de juin, les gousses jaunissent, la cueillette peut commencer, elle continue jusqu’en août.

500 gousses sur ce plant!

500 gousses sur ce plant!

 

Les gousses sont roulées dans une couverture, et immergées pendant 3 mn dans une bassine d’eau à 65°. Couverture et gousses sont stockées à l’abri 24h pour achever la « cuisson »,  il faut ensuite les sécher sur claies au soleil 3 ou 4 h par jour, durant 2 à 3 mois. C’est une des raisons pour lesquelles on ne cultive pas la vanille en Bretagne…

Le séchage continue quelques semaines (jusqu’à 3 mois) sous abri, avant la commercialisation. A ces 3 mois de travail, c’est la période de la pollinisation qui représente l’activité la plus dure et la plus assidue, pendant 3 mois aussi. La vanille est un plant hermaphrodite. Pour que ça soit rentable, c’est la main humaine qui « marie la vanille », selon l’expression consacrée. C’est un geste technique précis mais rapide qui réalise cette pollinisation.P1060234_1

L’ombrage est aussi fourni par tous les végétaux voisins des vanilliers. Joseph nous a fourni des tas d’explications et nous a proposé de ramasser les fruits de la passion, puis de partager cocos et une énorme pastèque avec sa fille et ses petits enfants. Il nous a même offert une petite aubade, une de ses compositions accompagnée à la guitare, remerciant le créateur de tout ce qu’il a.

On n’a même pas pu acheter de vanille à Joseph car il a vendu les 500 gousses de la dernière récolte. Il a tout de même trouvé 2 gousses qui étaient restées sur le plant.  Il prévoir 1 400 gousses pour cette année. Toute la famille participe à la production.

La vanille de Lifou étant paraît-il très réputée, nous avons pu en trouver à la Maison de la vanille qui propose les produits commercialisés à partir de la vanille de Lifou et de Maré.

Une matinée très sympa…

 

Des cascades en série

dimanche, 23 février 2014

Comme le coucher de soleil, la visite des cascades fait partie des incontournables et attire beaucoup de monde.

Notre boucle sur le plateau des Bolaven en prévoit plusieurs, mais nous n’avons pas voulu faire des km pour les visiter toutes.
Il est vrai que c’est intéressant et impressionnant de voir la diversité de ce que la nature nous offre.

Couchers de soleil lao

vendredi, 21 février 2014

Le SUNSET: une tradition universelle? Depuis le début de nos vacs, nous n’avons vu ni pluie, ni nuage  quasiment. Le soleil est au rendez-vous tous les jours.
Et tous les jours, que ce soit en Birmanie ou au Laos, il y a une sorte de tradition qui veut que l’on recherche le meilleur endroit et qu’on s’arrête pour admirer le coucher de soleil. Il est vrai que ce sont quand même les touristes plus que les populations locales qui se plient à ce rituel, même si celles-ci aussi marquent une pause. C’est tellement identifié comme un plus que pullulent les panneaux SUNSET pour indiquer l’endroit propice. Celui-ci peut être en hauteur, sur le site d’un temple par exemple ou encore sur les rives d’un fleuve….
C’est un moment où les appareils photos et caméras sont très actives; on a vu plusieurs fois des personnes monter assez haut avec du gros métériel (appareils impressionants, zooms énormes, trépied….).

A Luang Prabang, un des lieux réputés est le Mont Phousi où se trouve un temple. Nous y sommes grimpés et avons constaté qu’il n’y avait qu’une toute petite esplanade d’où observer le spectacle. Il y avait vraiment beaucoup de monde et autant de nationalités; il y avait des jeunes et des moins jeunes; s’y trouvait notamment un jeune couple d’Espagnols qui voulaient absolument être pris en photo, s’embrassant à pleine bouche, sur fond de soleil couchant. La jeune femme qui tirait la photo a joué le jeu et la jeune amoureuse était toute gênée de cette mise en scène, devant tous ces inconnus et leurs appareils photo!
J’ai fait comme tout le monde, parce que je suis un peu fashion victim ou romantique, j’ai fait plein de photos du coucher de soleil!
Une question tout de même, après avoir mis toutes ces images en boîte; pourquoi ici l’horizon ne s’embrase-t-il pas comme chez nous quand le soleil a disparu?

 

Yangon’s Umbrellas (climat)

jeudi, 6 février 2014

Le titre rappellera à nos coéquipiers de l’Ilophone (Jean-Yves) en septembre les Diego’s Umbrellas que nous avons decouverts à Ouessant!

Le moine safran sous son ombrelle safran : la carte postale type de la Birmanie. L’ombrelle est un accessoire très utilisé, par exemple sur les bateaux (ça chauffe vite, et pourtant, c’est l’hiver). Il faut imaginer Yangon ou Bagan en mai : plus de 40° à l’ombre. Nous n’aurions sans doute pas fait la balade en vélo, il paraît plus raisonnable de louer calèche et ombrelles!  Celles-ci sont fabriquées par exemple à Niaungshwe, en papier parchemin, c’est plutôt joli. Ici on peut dire que l’ombrelle ne supporte pas la pluie, mais promettre qu’on l’utilisera de novembre à février car il n’y aura pas une goutte d’eau!

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Ombrelle ou parapluiie? Le deuxième peut faire double emploi, car il doit être bien utile en aout ou septembre (saison des pluies)

Plus de précisions sur Wikipédia = http://fr.wikipedia.org/wiki/Birmanie, ceux qui ont telecharge les polices birmanes pourront mieux lire.

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