Archives de la catégorie ‘Calédonie’

Calédonie et tourisme

mardi, 25 mars 2014

Hier c’était journée d’élections municipales, pas de manifestations particulières.
Les budgets des municipalités et provinces semblent assez conséquents au vu des bâtiments publics et infrastructures collectives.

Massif minier dans le sud; de grands parcs pour le repeuplement.

Massif minier dans le sud; de grands parcs pour le repeuplement (plantes, animaux)

La très faible densité de population, et l’habitat souvent clairsemé nous ont étonnés dès les premiers jours. Les grands élevages, et les communautés tribales exploitant leurs terres peuvent l’expliquer, ainsi que l’importance de Nouméa comme « capitale » au sud.

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Les collines du centre de l’île : pas grand monde à l’horizon!

L’occupation de l’espace est très differente selon les régions et populations : il y a 245000 personnes sur le territoire, dont près de 230000 sur la grande terre. Mais aussi 185000 en province sud contre 45000 au nord. Et comme le grand Nouméa, au sud, représente 165000 personnes (67% du tout), on comprend le déséquilibre !
Le sud a longtemps concentré l’administration, les richesses, les projets économiques. Et les habitants, particulièrement les européens.
Les Mélanésiens (on dit les « Mélas ») ou Kanaks c’est 40% du total, et la grande majorité vit en Province nord ou dans les îles, mais aussi dans le sud. Il y a 30% d’Européens ou Zoreilles pour 5% de Calédoniens (ou Caldoches, descendants des colons, bagnards etc.). Et les Wallisiens et Futuniens (9% quand même!), Asiatiques, Africains du Nord et autres immigrés.

Tribus Mélanésiennes et Calédoniens occupent souvent ces grands espaces :

Le village de Yaté, c'est à droite, au fond...

Le village de Yaté, c’est à droite, au fond…


Fleurs et fruitiers au bord de la route indiquent la présence d’une tribu, les habitations traditionnelles ou non étant cachées dans la végétation, au sein d’une communauté.
De grandes étendues de pâturages, ce sont des Calédoniens, on peut voir des troupeaux de boeufs, des champs, des machines autour de ranchs solitaires ou en petits groupes.

C’est souvent étonnant de découvrir quelques maisons après des kilomètres de zones inhabitées.

Village et tribu de Touaourou : la mission, le terrain de sports et l'école. A gauche se trouvent le marché... et le lagon

Village et tribu de Touaourou : la mission, le terrain de sports et l’école. A gauche se trouvent le marché… et le lagon

Le village proprement dit se réduit parfois aux bâtiments officiels, à la salle de sport ou la médiathèque, l’école, la place du marché, le terrain de foot, 4 ou 5 maisons et puis c’est tout.
Le reste disparait dans la végétation.
Nouméa, ce sont des banlieues bien rangées et qui paraissent plutôt cossues, plusieurs collines d’habitations basses, et un front de mer marinas-hotels-restaus.
Ses habitants se retrouvent le week-end pour faire la fête sur les îlots, se balader et loger dans les campings et bungalows assez nombreux en montagne ou bord de mer.

barbecue à Yaté

Toujours des coins-cuisine, ici au camping. Prévoir allumettes et pain, il n’y a personne…

Il y a des tas d’activités possibles sur le Territoire, beaucoup d’aménagements récents et de qualité : un immense club med sans animateurs? Mais peu de tourisme haut de gamme (quelques resorts dans la brousse, ou des hôtels sur le front de mer). L’hébergement se fait « en tribu », dans des bungalows, cases ou en camping. Il faudra de même rechercher une table d’hôtes pour se restaurer, si l’hébergeur ne le propose pas. La réservation est souvent nécessaire.

Alimentation, table d'hôtes bien cachée!

Alimentation, table d’hôtes bien cachée!

Un mode de tourisme agréable, pour ceux qui ne recherchent pas trop de confort, ni de promiscuité : on est parfois seul dans un camping, au bout du monde, sans même la présence du propriétaire.

Le coût élevé de la vie en général, et celui du voyage en particulier, les transports difficiles si l’on n’a pas de véhicule limitent aussi le nombre de visiteurs!

Les grottes de Lifou

vendredi, 21 mars 2014

C’est une des curiosités de ces îles:  la Calédonie et ses archipels étaient auparavant rattachées au « continent australo-antarctique » (Gondwana), la fracture de cette plaque a provoqué des transformations diverses. Lors des baisses de niveau des eaux, les roches calcaires, plus fragiles, se sont creusées, et le sous-sol cache de nombreuses grottes.
Celles-ci sont nécessairement sur le territoire d’une des 37 tribus de l’île, la(le) propriétaire du terrain a ainsi organisé la visite de « sa grotte ». Nous  avons aussi appris que la Province des îles s’associe à la Nouvelle Zélande pour leur offrir un an de stage dans ce pays: apprentissage de la langue et d’un métier, sur projet.
La grotte du Diable, à ciel ouvert, ne nous a pas laissé un grand souvenir.
Puis, nous avons contacté Noël, dans le sud-ouest de l’île pour la visite d’une grotte souterraine, nommée les joyaux de Luengoni. La plage sur laquelle donne la maison de Noël porte le même nom et vaut à elle seule le détour : LA PLAGE, le sable fin, les nuances de bleu, les branches des arbres qui viennent frôler le sol…

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Et même une énorme tortue qui est venue à 20 m du rivage !

Vous comprenez pourquoi la tortue est partie!

Départ pour la grotte : un quart d’heure pour monter une colline, quelques photos sur un promontoire, puis nous descendons une dizaine de mètres dans le noir en nous éclairant à l’aide des torches que nous a données le guide.

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Et là, une étendue d’eau, sur 30m de long environ, elle paraît noire, mais est en fait claire, transparente … Et froide!
Dessous, à plusieurs mètres, des coraux, des stalagmites de toutes sortes, des roches aux reflets bleus (ça, je n’ai pas très bien vu, sous l’eau sans correction ce n’est pas terrible…). Assez impressionnant tout de même!

Sur la route du retour, Sam a téléphoné pour réserver une autre visite de grottes, pour notre dernier jour à Lifou. Rendez-vous à 8h 30 chez Jeanne à Wedrumel, dans le sud de L’île. Elle vient de construire 2 cases pour hébergement, le site est très sympa, beaucoup d’arbres et de fruits.

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Un quart d’heure de piste, un autre de marche dans la forêt, et voilà les apprentis spéléo en action. Nous avons beaucoup apprécié, l’ambiance dans ces salles totalement obscures, à 30 m sous le sol : les 3mn sans bruit, sans lampe au fond d’un couloir, c’est particulier!P1060518_1

Nous avons crapahuté sous les stalagmites pendant 2h, sans voir le temps passer. Un bon décrassage au retour, car la poussière noire nous collait sur les bras et jambes..

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Et un excellent repas qu’avait préparé Jeanne (on avait réservé le tout, c’est parfois difficile de trouver pitance dans les tribus, si l’on ne sait pas où s’adresser…) : la salade de brèdes, le poulet et la tarte maison, ça nous allait très bien aussi, un excellent souvenir!

Avant de reprendre l’avion, la petite plage de Peng, à l’est, ça vaut aussi le détour.

 

Vanille de Lifou

vendredi, 21 mars 2014

L’île offre à visiter plusieurs vanilleraies. Nous nous sommes arrêtés à « Ô Naturel », à l’entrée de  Mucaweng. Joseph nous accueille, la visite a duré plus de 2 heures.P1060216_1

Vous savez sûrement que la vanille est une liane, c’est la seule de la famille des orchidées cultivée pour l’alimentation,  et non comme plante ornementale. Et surtout c’est, au poids, l’une des productions les plus rentables.

La liane s’appuie sur différents supports, dont par exemple cet arbuste, qui ne produit que des fruits non comestibles  à l’effet vomitif garanti, nous dit-on.
Le bouclage consiste à rediriger la croissance de la liane vers le bas, en la maintenant à hauteur d’homme pour faciliter la pollinisation et la cueillette. Ce qui lui permet de se ré-enraciner si elle tombe au sol.

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Le pignon d’Inde (wafel en drehu, la langue lifou), arbuste utilisé comme tuteur, doit être suffisamment solide;  il contribue aussi à l’ombrage indispensable. A partir de juin, les gousses jaunissent, la cueillette peut commencer, elle continue jusqu’en août.

500 gousses sur ce plant!

500 gousses sur ce plant!

 

Les gousses sont roulées dans une couverture, et immergées pendant 3 mn dans une bassine d’eau à 65°. Couverture et gousses sont stockées à l’abri 24h pour achever la « cuisson »,  il faut ensuite les sécher sur claies au soleil 3 ou 4 h par jour, durant 2 à 3 mois. C’est une des raisons pour lesquelles on ne cultive pas la vanille en Bretagne…

Le séchage continue quelques semaines (jusqu’à 3 mois) sous abri, avant la commercialisation. A ces 3 mois de travail, c’est la période de la pollinisation qui représente l’activité la plus dure et la plus assidue, pendant 3 mois aussi. La vanille est un plant hermaphrodite. Pour que ça soit rentable, c’est la main humaine qui « marie la vanille », selon l’expression consacrée. C’est un geste technique précis mais rapide qui réalise cette pollinisation.P1060234_1

L’ombrage est aussi fourni par tous les végétaux voisins des vanilliers. Joseph nous a fourni des tas d’explications et nous a proposé de ramasser les fruits de la passion, puis de partager cocos et une énorme pastèque avec sa fille et ses petits enfants. Il nous a même offert une petite aubade, une de ses compositions accompagnée à la guitare, remerciant le créateur de tout ce qu’il a.

On n’a même pas pu acheter de vanille à Joseph car il a vendu les 500 gousses de la dernière récolte. Il a tout de même trouvé 2 gousses qui étaient restées sur le plant.  Il prévoir 1 400 gousses pour cette année. Toute la famille participe à la production.

La vanille de Lifou étant paraît-il très réputée, nous avons pu en trouver à la Maison de la vanille qui propose les produits commercialisés à partir de la vanille de Lifou et de Maré.

Une matinée très sympa…

 

Lifou

lundi, 17 mars 2014

Première journée à Lifou : l’organisation est au point, puisque l’on récupère le véhicule à l’aéroport, pour nous rendre à Lilorêve. Hébergement dit « en tribu » (Pascal nous dit que c’est la tribu des Ewë, « qui va lentement va surement » en Drehu-Lifou ici-), Ce n’est pas un « homestay », ou chambre d’hôte, car nous sommes logés tous les 4 dans un gîte, une case ronde, semblable à celles que l’on voit dans les villages.case

Les garçons ont organisé tout ça à bon prix, par une connaissance travaillant dans une agence de voyages.
Nous sommes au nord ouest de l’île, à Xenepehe. Lifou, c’est aussi grand que la Martinique, mais c’est bien moins peuplé : 8300 habitants, au survol on ne voit que quelques petites taches blanches ou de couleur dans le vert de la végétation.
La baie est envahie par des Australiens qui sortent par fournées d’un énorme bateau de croisière qui fait du surplace à une cinquantaine de mètres de la plage.

Sam seul devant les envahisseurs!

Sam seul devant les envahisseurs!



Les « Poken » sont plutôt volumineux, parlent fort, boivent pas mal de bière… et effraient les tortues, nous dit la dame qui loue palmes, masques et tubas (P.M.T. pour ceux qui n’ont pas lu les pages précédentes). Quelques stands d’artisanat, de fruits ou gâteaux pour ces nombreux touristes, qui repartent ce soir vers une autre île des Loyauté, Ouvéa sans doute.

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On se repose quand même…
Nous préférons leur laisser la place et aller voir les falaises à Jokin, à quelques kilomètres au nord.P1060163_1

Une bande de dauphins en profite pour passer et repasser devant nous. C’est calme et tranquille, nous avons réservé le repas à l’hébergement.

Calédonie campings

samedi, 15 mars 2014

Arrivée le soir à 18h, par Air Calin (très souriants les stewards et hôtesse, ça va bien avec le nom de la compagnie!).
Sam nous accueille, avec colliers de fleurs et il y a un petit groupe de musique traditionnelle à la sortie : nous sommes bien en Nouvelle Calédonie. arrivee-colliers
Un passage à l’hôpital, avant d’aller à la coloc: José travaille cette nuit.

Il a qd même le sourire!

Il a qd même le sourire!


Nous décidons de partir dès le lendemain, à son retour, pour 3 jours, 2 nuits de camping, tous les 4.
Nos guides nous montrent la baie des tortues, et ses pins colonnaires (emblème végétal de la Nouvelle Calédonie) : il est planté autour de la case du chef, et représente puissance et virilité. On y taille aussi les pirogues.P1060016_1
Première nuit sur la côte ouest, dans la province sud. Le camping est au bord de l’eau, de grands espaces séparés par des arbres, des banians énormes par exemple.
La mer, le lagon... et le vent sont à 20m..

La mer, le lagon… et le vent sont à 20m..


Petit restau et commerce à l’accueil, location de planches etc. Nous sommes à Poe, près de Bourail, terre de cow-boys : les plaines et vallons de bord de mer sont le domaine des boeufs. Beaucoup de Calédoniens (nom donné aux Caldoches, descendants des colons ou bagnards libérés). Un endroit agréable et soigné.
Au matin, retour sur nos pas, puis nous partons vers la gauche pour prendre la route traversière : une route sinueuse, au milieu de collines recouvertes d’une végétation luxuriante. A mi-chemin, nous passons dans la province Nord (où vit la majorité des tribus kanaks).
La deuxième nuit, ce sera en bord de rivière, le camping des cascades ou du Haut-Gélima, chez Marcel nous dit Sam. Ils viennent de le découvrir, et ça le mérite vraiment!
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Il n’y a personne, sinon la chienne qui attend que l’on prépare le barbecue. On s’installe au-dessus de la rivière, baignade, balade entre des arbres fruitiers jusqu’à la cascade plus haut, re-baignade.cascade
Un coup de fil à Marcel, qui est sans doute à Nouméa, pour prévenir et demander comment ouvrir les sanitaires : pas de souci, Marcel nous rappellera pour voir si tout se passe bien. Les emplacements sont enfouis dans la verdure, les arbres fruitiers. Quelques rochers, des buissons ou une dénivellation symbolisent les séparations, l’accueil est une petite cabane. Une autre idée du camping… P1060099_1
Nous laisserons l’argent dans une boîte avant de partir.
Nous sommes à Canala, le camping est sur le territoire de la Tribu de Haut-Gélima.
Le contraste est déjà frappant entre ces deux campings, les deux provinces et côtes – celle de l’est est plus escarpée, les collines tombent vers la mer-, les aménagements dans les villages etc.
Demain dimanche, départ à Lifou (les îles Loyauté), pour 5 jours.

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