Casser des cailloux

Pendant quelques jours, nous avons pu observer le contenu de la journée de quelques membres d’une famille d’îliens. Le matin, nous avons vu le père passer devant notre GH, chaussé de bottes, vêtu d’une veste polaire et d’un chapeau; il portait un lourd marteau sur l’épaule et un seau à l’autre main. Il se dirigeait vers le fond de la plage. Plus tard, j’ai vu passer un garçon d’une dizaine d’année sur une modeste pirogue sans moteur, longeant la plage, dans la même direction que l’homme.

Passage à vide

Passage à vide


Plus tard encore, poussée par la mère de famille, cette pirogue est passée dans l’autre sens, chargée au maximum de cailloux. De nombreux aller-retours ont ainsi été effectués au cours de 3 journées; tantôt c’est le garçon qui poussait la pirogue dans l’eau et tantôt c’était la mère et cela semblait difficile.
On ne peut en mettre beaucoup plus!

On ne peut en mettre beaucoup plus!

Une fois, plutôt que de devoir écoper sans cesse, le garçon a préféré déposer quelques cailloux sur la plage pour délester quelque peu la pirogue qui était en surcharge. Il est revenu les chercher ensuite.

L’un des résidents de la GH leur a donné un coup de main. Avec sa masse, l’homme cassait de la roche qui s’était décrochée de la falaise lors d’une tempête. Il réduisait ce bloc rocheux en morceaux et sa femme et son fils les apportaient, à tour de rôle, aux abords de la maison. Ils ont déchargeaient ensuite ces cailloux sur la plage, devant chez eux.

L'homme à la polaire et aux bottes, par 34 à l'ombre...

L’homme à la polaire et aux bottes, par 34 à l’ombre…


L’histoire ne dit pas à quoi ils allaient servir car nous sommes partis avant d’en connaître l’usage.Peut-être s’agit-il des fondations de la future maison?
Pour nous qui nous prélassions sur la terrasse de la GH, par environ 30°, la tenue vestimentaire de l’homme était surprenante. Le touriste qui est allé l’aider a mieux compris l’intérêt des bottes car un éclat de roche lui est tombé sur le pied quand il a cogné la roche avec la masse. Quand on sait comment une petite plaie peut vite se dégrader sous ces cieux, on comprend mieux les précautions de l’îlien.
Mais pourquoi une polaire alors que nous transpirions tous à ne rien faire?
Le farniente peut être l’occasion d’observations et interrogations qui ne trouvent pas toujours de réponse. Il peut tout aussi bien être culpabilisant!

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