Laos de haut en bas

Trajet en bateau + bus retour vers Bangkok le 22, nous décidons d’éviter les sauts de puce. Nous plongeons vers le bas de la carte.

Le trajet Luang Prabang- Vientiane est superbe, ça monte longtemps, au flanc des collines et montagnes. De bas en haut, pas tellement de plantes différentes, on retrouve les bananiers -sur des flancs très pentus-, les bambous, et bien sûr le teck qui est une richesse ici : on en voit des plantations partout.
La route est en assez bon état, on croise plusieurs duos de cyclotouristes, il faut courage et énergie + entrainement et santé sûrement. En échange des vues superbes, des rencontres et des moments qui le sont sans doute aussi.
J’ai lancé l’idée pour 2015 ou 16, proposition rejetée, ça m’arrange un peu…
Dans le bus, de fortes odeurs de camphre -baume du tigre?- que certains respirent sans doute pour ne pas être malade, car ça tourne beaucmoup. L’assistant du chauffeur a distribué plusieurs fois des sacs au début du voyage.
Peu d’espace à exploiter le long des flancs abrupts des collines : les maisons sont construites sur pilotis en grande partie au-dessus du vide, puisque la route ne leur laisse pas assez de place. Voir les enfants jouer sur le plancher ou la terrasse, à 1m d’un vide de plusieurs dizaines de mètres, ça fait frémir.

Le vide à la porte du salon...

Le vide à la porte du salon…

On peut comprendre que certains n’aillent pas à l’école, ou surtout au collège : ici on en voit peu qui s’y rendent en vélo!
De minuscules et improbables espaces sont réservés à la culture, il y aura même un village spécialisé dans la culture des oignons dans des bacs hors-sol.

Parfois, 20 cm de large seulement!

Parfois, 20 cm de large seulement!

Tout à coup, quelques kilomètres après un village, une petite esplanade, et 4 bars-restaurants de bonne taille, puis plus rien jusqu’au village suivant.

La route redescend au pied des collines, on stoppe devant un bar-supérette et bloc de 5 ou 6 toilettes, à 2000 kips l’entrée. Les hommes, et certaines femmes, font le tour pour se soulager dans les buissons derrière. Pas très égal! On repart, et il y aura comme cela toute une série de bar-rangée de toilettes pendant plusieurs kilomètres, avant que la route ne remonte. Cette organisation reste un peu un mystère pour nous.
10h 05 : on a fait du 48 km/h de moyenne, c’est pas mal.
Stop devant un marché, les gens devant descendent et y entrent : il semble que les premiers rangs dans le bus leur soient réservés puisque nous étions les premiers à prendre nos tickets, et nous sommes aux n°s 9 et 10. Nous suivons, et avons juste le temps d’acheter un sachet de tamarins, ça passe le temps de les décortiquer, et c’est bon, bien sucré.
Plus loin, nous croisons 3 camions chargés d’énormes souches d’arbre. Explications quelques minutes plus tard : une ou deux collines ont été a demi arasées derrière un village : chantier d’aménagement public, ou un des ces grands projets financés par les Chinois, dont la qualité première n’est pas le respect des gens et de l’environnement.
Le paysage s’adoucit, mais ça reste très joli : nous arrivons à Van Viengh vers 13:30 et nous retrouvons dans une nuée de bicyclettes surmontées d’ombrelles souvent de couleur rouge. Ce sont les élèves qui retournent au collège ou lycée pour l’après-midi. Comme ils portent tous un costume noir et blanc, le spectacle est saisissant! Pas de photo, mon photographe dort!
Ils se protègent de la chaleur, mais cela n’empêche pas les filles d’ajouter un gilet très coloré pour se démarquer de l’uniforme!
Van Vieng est une petite ville calme et agréable, que les jeunes voyageurs aiment bien. Nombreux bars, vie nocturne animée et quelques excès aussi. Nous passons seulement…

Vientiane est à 125 km, le bus a roulé un peu après le repas, puis un premier stop, ouverture du capot avec l’alternateur, car il n’y en a plus au bout de la courroie. Nous avons fini par monter dans un minivan, en payant à nouveau, pour être à l’heure et attraper notre sleeping-bus pour Pakse.

Au marché

Au marché

Des boeufs un peu partout, dans les prairies, qui se roulent dans la boue, dans les chaumes, devant les stupas et temples, ou qui se baladent sur la route jusqu’au soir, quand un cow-boy placide sur sa moto les ramène au bercail, à côté des familles qui rentrent dans la remorque de bois tractée par ces mini-tracteurs au long museau. Quand nous repensons au Myanmar, nous ne pouvons nous empêcher de comparer les techniques de travail et les outils : quelques dizaines d’années d’écart.

arrivée à 9h30 le lendemain matin.
Le ballet des tuk-tuk et des agences qui proposent des billets pour le sud (les 4000 îles), le Vietnam, le Cambodge ou des transports plus proches.
Nous allons prendre un thé dans un bistrot en face… et finissons par revenir rejoindre dans un bus ceux qui continuent vers le sud et les îles du Mekong, à la frontière cambodgienne. Ce qui nous évitera de repartir pour 2-3 jours et laissera plus de temps pour les environs de Pakse et le plateau des Boloven.
Mais je n’ai plus qu’une demie-brique en poche!
Le bus s’arrête pour 2 passagers, un marché de l’autre côté de la rue… et 2 éléphants qui font leurs courses?elephants

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