testé pour vous: le médecin !

Je l’ai testé pour vous: la visite chez le médecin !

On aurait pu imaginer que cette éruption de boutons serait due aux moustiques ou autres insectes exotiques, à la chaleur ou à la poussière….

1er objectif donc à l’hôtel : décrasser un peu la carcasse. On va à la pharmacie ; un homme d’environ 30 ans me vend un tube de crème pour soulager les piqûres d’insectes.

Je ne suis pas forcément tentée de lui faire confiance car ses dents noircies au bétel ne sont pas significatives d’une prise en compte de sa propre santé ! Quid de la mienne ?

Le lendemain matin, la décision de consulter s’impose car ça s’est encore un peu propagé, ça démange beaucoup et ça menace l’infection. La jeune réceptionniste de l’hôtel nous conseille d’aller voir son oncle médecin et d’attendre l’après-midi car il y aura moins de monde.

En effet, quand on y arrive, il n’y a que 3 personnes, dont l’une assise sur un fauteuil confortable alors que les autres sont sur un banc étroit.

D’autres patients arrivent, j’observe les lieux et les gens : « mingala ba », sourires, courbettes, …Il me faut un moment pour comprendre que seuls ceux qui sont sur le banc sont dans la file d’attente ; les autres sont leurs accompagnateurs. J’ai donc perdu quelques places. Eh oui, il faut payer pour apprendre.

Le cabinet est constitué d’une seule pièce de 3m x 4environ. 2 armoires séparent la partie attente de celle où le médecin reçoit. Bonjour la confidentialité donc !

L’assistante du médecin officie au bout du banc pour préparer les médicaments prescrits, encaisser, refuser qu’une jeune mère avec son enfant dépasse les autres patients…. A un moment, je ne suis pas franchement rassurée car je l’observe préparer une grosse seringue pour 3 des patients qui me précèdent : cela fait-il partie des traditions médicales birmanes ? J’ai bien vérifié ses diplômes sont affichés e, lettres occidentales et locale ; le serment d’Hippocrate est bien là aussi !

En tous cas, les gens ne traînent pas dans son cabinet ; ça défile !

Mon tour arrive ; le médecin a environ 50 ans, il officie en pasoe et chemise. Son espace de travail se réduit à la place qu’il reste entre le lit surélevé et une armoire de médocs, pas plus de 50 cm.

Il diagnostique tout de suite une allergie au soleil ; il prend ma tension et m’ausculte, me demande si je ne prends pas de la Malarone contre le paludisme dont les effets secondaires sont nombreux. Il prescrit une lotion à passer plusieurs fois par jour et un traitement antihistaminique, qu’il va chercher lui-même à côté. Il dit que pendant 2 ou 3 jours, je ne dois pas m’exposer au soleil.

Placide et bienveillant, pédagogue et souriant : un vrai Birman incontestablement

Le tout pour 5000 kyats, soit 5$ !

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