Boissons birmanes

Bière

Commençons par ce qui est la boisson préférée de plusieurs de nos lecteurs, supposés ou espérés! Ils se reconnaitront…
A Yangon, et dans quelques petites villes (Kalaw, Bagan, Niaungshwe pour l’instant), on trouve de la pression. Pas depuis longtemps sans doute, puisque l’on a pu observer une jeune fille qui tentait désespérément d’égaliser le niveau des 3 demis qu’elle venait de tirer!
Sinon, au choix, mais pas partout, en bouteilles de 64cl : la Myanmar évidemment, la Mandalay, et 2 plus fortes nous a t on dit (vous savez bien que je connais rien à la bière!) : la Dagon et la Tiger.
Nous avons pu acheter de la bière dans plusieurs des villages pendant la randonnée Kalaw-Inle.

Un bar improbable, dans un village pendant la rando Kalaw Inle

Un bar improbable, dans un village pendant la rando Kalaw Inle

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Bière… et thé vert

 

Le vin

Seulement 2 vignes actuellement, à notre connaissance, près du lac Inle. 13$ la bouteille, blanc ou rouge. Nous avons goûté le rouge, en compagnie de Gavin et d’un couple d’Irlandais qui enseignent à Ho Chi Minh Ville, très ouverts et sympas.Pas mal du tout, le rouge, le goût de certains (bons) vins du sud-est, velouté, des accents de fruits rouges (je ne connais pas grand chose au vin non plus, mais j’aime bien!). C’était au Thanakha Garden, très bonne adresse, que nous avait donnée Gavin, dans une petite rue au Nord-Ouest du marché. Ouvert il y a peu, et tenu par 2 soeurs, très jolies, dans un cadre agréable et calme. Gavin m’a dit avoir passé plus d’une semaine à réaliser la carte sur son micro. On réessaiera sûrement le vin, pas plus tard que demain sans doute, puisque je passe une année au compteur.

L’eau

Elle est disponible partout, dans des jarres en terre à l’extérieur. Elles sont alimentées par les femmes du village ou du quartier.
Parfois de l’eau purifiée dans les halls d’hôtel (pas les nôtres, une gamme en dessous sans doute), ou devant la salle d’attente du médecin.
Et l’eau en bouteille, petite ou grande, toujours capsulée -pas besoin de vérifier ici-, que l’on trouve à peu près partout, à un prix… très variable, de l’équivalent de 25 cts à 1$.

Le thé

Le thé vert

Il est mis à disposition des clients, ou simples passants semble t il, sur toutes les tables du moindre bistrot ou restau de rue. Des thermos de tous âges et couleurs, accompagnées de quelques tasses qui baignent dans une bassine à demi remplie d’eau : on se sert, comme on veut, on rince sa tasse et voilà…
Quelqu’un, un enfant de la maison, un serveur, passe, soupèse chaque thermos et en dépose une autre ou refait le plein.

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thermos de thé, tasses. Le petit pot devant, du piment. Notez le couvre-chef très mode!

 

le thé birman

La première fois que nous en avons commandé, nous avons cru que c’était un chocolat chaud : une sorte de thé au lait, au fort goût de lait concentré sucré (proximité de l’Inde, du Népal?).

Le café

Plutôt bon dans les guesthouses, mais ailleurs on passe au nescafé : je m’y connais en café, mais I hate Nescafe c’est mokaumbar, beurk pas bon : kaum = le bon, il faut un préfixe ET un suffixe pour obtenir la négation et/ou l’adjectif. Je ne suis pas sûr de l’orthographe, y a pas birmish entre bielorusse et bosniaque, dans Google traduction…

Les jus de fruits

Des jus de fruits pressés dans les zones touristiques, ou en ville : banane, fraises, avocat, citron, papaye. J’adore la papaye, pressée ou pas  humm! kaumdè! = c’est bon, si vous suivez toujours, le suffixe semble adjectiver le substantif kaum. Mais comme mon prof est irlandais (Gavin : il a eu « une histoire birmane » voir le livre d’Orwell)…
Revenons aux fruits : vous avez (sûrement!) noté l’absence de la mangue, de l’ananas, c’est pas la saison : il y en a 3, là c’est l’hiver. Pour le climat, voir l’article correspondant.
Les mêmes fruits, on les trouve aussi en milk-shake. Et aussi dans les lassi (kaumdè aussi!). Ils sont souvent délicieux, ces yaourts, nature ou aux fruits.

Et bien sûr, les trucs degueu habituels : coca, sprite etc. et redbull proposé partout!

Nous avons pu voir que les jeunes d’ici se mettent minables à coup de bière + whisky pas cher, ou autre boisson. La mondialisation dans les exces aussi…

Rando Kalaw Inle

Rando de 3 jours et 2 nuits

Y aller ou pas ?

Ici, tout le monde appelle ça un trekking. Pour moi, ce terme a une connotation de sport un peu extrême et très physique. J’ai donc un peu hésité à oser m’y inscrire car le point de départ, Kalaw, est quand même à  plus de 1700m. Etant évident que, pour rejoindre le lac Inle (800m d’altitude), la route ne serait pas plane et en descente exclusivement, j’ai pensé que mon manque de soufle pourrait me rendre l’exercice compliqué. Et puis j’ai dit oui car c’est une super opportunité d’approcher autrement le pays et ses habitants mais aussi une occasion de faire un peu de sport.

Au programme, 17 km le 1er jour, 20 le 2ème et 12 le 3ème car nous devrions arriver au lac autour de 13h.

ça fait du chemin, mais quel spectacle!

ça fait du chemin, mais quel spectacle!

La langue anglaise ayant déjà beaucoup trop d’importance ici comme ailleurs, je parlerai ici de randonnée et non de treekking. (cf photo de la carte IGN et de la peinture du restau Lotus ?)

Un coût très intéressant

Le Guide du routard est un peu critique envers la prestation proposée par Rambo et son frère, les fils de la proprio de notre hôtel Le golden Lily. Nous avons donc comparé avec 2 autres organismes et avons retenu Rambo : 45$/ personne pour les 2 nuits et 3 jours, incluant les salaires du guide et du cuisinier, les 2 hébergements chez l’habitant, 2 petits déj, 3 repas de midi et 2 du soir, la traversée du lac du sud au nord, le transport de nos sacs à dos de Kalaw à Nyaung Shwe (ville située au nord du lac). C’est donc plus économique de partir en rando que d’aller à l’hôtel !

Nous n’avons qu’un petit sac à dos à emporter car nos grands sacs nous attendrons au lac. Seul Thierry trimballe son sac de 17 kg.

Une équipée internationale

Nous sommes 7 randonneurs. Un groupe international : Evgeny le Russe qui a fait un tour du monde pendant 7 mois il y a deux ans ; Gavin l’Irlandais qui travaillait jusqu’à récemment en Thaïlande ;  Mario l’Espagnol qui vient de finr son contrat à Taïwan et cherche du travvail ; Steve l’Américain qui enseigne depuis 8 ans en Chine, à Shangai ; Thierry, un infirmier libéral mosellan qui voyage beaucoup ; et nous.

Notre guide est une souriante, jeune et jolie jeune femme, Geeta ; elle est d’origine népalaise et a 22 ans.

Elle est le bébé du groupe et nous en sommes les grands-parents. Sur les 8 participants, on peut dire qu’il y a 3 générations : 3 ont moins de 30 ans, 3 ont moins de 40 ans et nous, les vétustes ! Geeta et moi, sommes les seules femmes ; je suis bien contente que ce soit une fille qui nous pilote !

C’est parti !

Ça monte pendant quasi toute la première journée mais les dénivelés ne sont pas très importants. Ouf, pas besoin de demander des stops ! Le 2ème jour esst plus facile. Les paysages sont superbes et préservés ; les villages sont peu nombreux et la vie y est rustique; la température est chaude mais tout à fait supportable. A chaque détour de sentier, des vues grandioses ou bucoliques sont à couper le soufle. Tous les appareils photo sont mobilisés. On se sent vraiment privilégiés d’être là et de pouvoir vivre ça.

Les repas de midi sont pris dans un monastère et plutôt sobres: nouilles chinoises et légumes, sans assaisonnement. Un temps de pause de près de 2 heures pour éviter de marcher sous le cagnard ; ce qui permet petite sieste et quelques étirements.

C'était vraiment craquant!

C’était vraiment craquant!

A la sortie d’un village, deux enfants arrivent vers nous et le plus petit, d’environ 4 ou 5 ans, se précipite vers moi pour m’offrir une branche de fleurs sauvages. Il est tout sourire et vraiment touchant ! Peu après, c’est une ribambelle qui se dirige vers nous, rentrant visiblement de l’école. Là encore, le plus petit me donne ces mêmes fleurs ; il n’en finit pas d’en sortir de son petit cas d’école et tous les autres restent là à assister à la scène ! Un enfant me demande un stylo mais je n’en ai pas à lui offrir ; il ne perd pas son sourire pour autant.

 

Retour de l ecole, avec gamelle et cartable
Retour de l ecole, avec gamelle et cartable

Le village

Le 1er jour, vers 17h, nous arrivons au village de Pyintha situé à presque 1800 mètres.

Les enfants jouent aux capsules

Les enfants jouent aux capsules

Il abrite des membres de l’ethnie PA OH.Ils se reconnaissent facilement car les vêtements des femmers (tuniques et pantalons) sont noirs avec qques lignes de couleur ; elles enroulent un foulard rouge ou orange autour de leur tête.

Femme Pa-Ho a la fenetre

Femme Pa-Ho a la fenetre

Nous passons tous la nuit chez l’habitant, dans un même dortoir, à l’étage du bâtiment principal. La famille dort dans une petite pièce attenante au dortoir. Le rez-de-chaussée sert au stckage des outils et productions agricoles de la famille. Un 2ème bâtiment sert aux animaux au rdc et de cuisine à l’étage.

Le dortoir est une grande pièce, espace réservé à l’accueil des passants : religieux ou laics, locaux ou touristes, pour un repos bref, un recueillement et/ou une méditation, ou encore une nuit. En effet, cette pièce contient une sorte d’autel bouddhiste.

4 matelas d’1,10m de large sont posés sur des nattes, 8 oreillers et une couverture par personne. On nous a tellement dit qu’il ferait froid, qu’il y a qques appréhensions. Nous, on s’en fout un peu car on est 2 et on a 2 couvertures !

L’approvisionnement en eau étant réduit, nous sommes invités à nous contenter d’une lavage de pieds.

Les toilettes se trouvent dans une petite cabane à quelques mètres de la maison : une cuvette en porcelaine qui fut blanche à la turque, une poubelle pour le PQ, un seau d’eau et une boîte de conserve pour rincer les lieux après utilisation, une porte faite d’un panneau de bambou qu’on met devant l’entrée pour signifier que c’est occupé.

L’activité agricole du moment tourne essentiellement autour de la récolte et du séchage du piment ; partout, des taches de couleur rouge.

La vache et le piment

La vache et le piment

Ça photographie à tout va et les habitants se prêtent tout à fait au jeu, toujours très souriants.

Nous trouvons une maison, bistrot improbable, où acheter une bière locale (pas très fraîche) que nous sirotons en regardant le coucher de soleil.

Repas et ambiance

Le repas est pris dans la cuisine, autour d’une table ronde, tous assis à mêmele sol. Le feu brûle sur un socle en terre cuite construit sur le sol en bois de la pièce ; des trépieds supportent les marmites et autres poêles. Notre cuisinier nous gâte, le repas est excellent : soupe de lentilles (= dahl), riz de la montagne (un peu brun), coloquintes (= choco) et autres légumes, poissons frits du lac Inle. L’ambiance est très conviviale et Geeta se révèle une bien sympatique animatrice dotée d’humour et d’une bien belle personnalité. Elle pose une devinette : « Les riches n’en veulent pas et les pauvres l’ont. Qu’est-ce ? ». Comme elle, je vous laisse un peu de temps pour réfléchir et proposer des réponses !

Elle lit aussi les lignes de la main des volontaires ; ça rigole bien !

On se lève à 7h du matin : superbe lever de soleil, des dégradés de couleurs, à l’horizon, une enfilade de collines et monts, des villages qui se dessinent, les brumes qui se dissipent…. Le village se réveille. On en a plein les mirettes, à chaque instant.

Vaisselle face au lever du soleil

Vaisselle face au lever du soleil

Le 2ème jour

Les mollets sont un peu durs mais il n’y a aucun problème à redémarrer dès le lever du soleil.

Geeta nous propose un stop avec baignade dans la rivière pour ceux qui veulent. L’ eau est très fraîche ; il y a du courant qui fait un bon massage à Gavin. Un buffle profite aussi de la fraîcheur du lieu à quelques mètres de nous; son propriétaire le frotte ensuite longuement avec une poignée de paille. Que c’est paisible !

Au cours de l’après-midi, nous croisons un attroupement autour d’un point d’eau ; des jeunes gens nettoient leur moto ou mob ; des petites ou jeunes filles remplissent des seaux. Je propose un gâteau à l’une d’elle car elle me fait signe de mettre quelque chose à sa bouche. Elle refuse mon petit paquet de biscuit mais accepte celui de Gavin. Elle est toute menue, elle a 7 ans et porte sur sa tête un seau qui doit bien contenir 5l d’eau et la montée est assez raide.

Quand nous nous retournons pour attendre Gavin, nous le voyons arriver portant le seau à la main et la petite fille toute fière à ses côtés !

 

Comme hier, déjeuner au monastère puis soirée et nuit dans un autre village : TITHEIN ; même organisation et mêmes ambiances. Une bière dans une maison où nous accueillent 2 jeunes femmes avec le bébé d’une d’elles ; hormis le visage, il est complètement couvert et enserré dans un tissu polaire tout doux. Ni ses bras, ni ses jambes ne peuvent bouger. (cf photo)

Tant tout au long de la rando que lors des pauses, les échanges au sein du groupe se poursuivent, en anglais toujours. Parfois je décroche car il est difficile de rester concentrer pour comprendre et participer aux conversations, et ce d’autant plus qu’ils n’ont pas tous un accent très compréhensible. Il n’empêche que nous progressons plutôt bien dans notre utilisation de l’anglais : la mémoire à long terme se manifeste !

Sous un ciel extrêmement clair et très étoilé, Alain fume le cheeerot offert par la maîtresse du lieu ; c’est la cigarette locale, bien plus douce que nos cigarettes.

Essai de ronds de fumee avec Evgueny

Essai de ronds de fumee avec Evgueny

Les 2 femmes propriétaires du lieu sont hyper accueillantes ; elles m’enroulent leur foulard orange sur la tête et me mettent du thanakha sur le visage. Un moment très sympathique de partage et de complicité entre femmes, sans autre moyen de compréhension mutuelle que les mimiques, les gestes, les sourires et les rires.

Thanakha et foulard  Pa-Ho

Thanakha et foulard Pa-Ho

Tout va bien, la vie est belle !

Le thanakha

Le thanakha provient de l’écorce de l’arbre du même nom que l’on trouve essentiellement dans le Nord du pays. Cette écorce est parfumée et considérée comme bienfaisante depuis des lustres. Elle sert de produit de beauté de base aux femmes et enfants birmans. L’écorce est frottée sur une large pierre ronde avec quelques gouttes d’eau pour obtenir une pâte jaune qui est ensuite appliquée sur le corps.

Cette crème d’un jaune pâle est très, très, très utilisée. Elle sert à protéger la peau du soleil et donc à éviter que la peau ne devienne trop noire. Elle est aussi utilisée comme maquillage par les jeunes filles et les femmes. Elles en mettent sur tout le visage ou seulement sur les joues, en forme de cercle ou de rectangle, avec des petits traits (étalée avec une brosse à dents) ou de façon uniforme, ou encore sur le front et/ou l’arête du nez…. Parfois, ce sont seulement quelques points de thanakha qui sont posés sur telle ou telle partie du visage.

Les hommes aussi s’en servent, mais d’une façon plus uniforme.

Le 3ème jour

Nécessité de faire quelques étirements pour dérouiller muscles et articulations mais pas de difficulté particulière.

Je constate des petits points rouges sur ma main, come des petites piqûres d’insectes. J’ai eu de la chance car il aura fallu attendre 15 jours pour la 1ère piqûre, alors qu’ils m’aiment tant habituellement !

Essentiellement de la descente. Plus on approche du lac et plus se pratique l’écobuage.

Arrivée au lac Inle vers 13 heures, sans l’avoir surplombé auparavant. Dommage car la vue doit être superbe. On se sent tout de suite agressés par le nombre de touristes : « J’ai envie de retourner dans la jungle » répète Alain.

On prend le déjeuner tous ensemble, puis un long bateau étroit qui nous fait un peu visiter les abords : des canaux, des habitations sur pilotis, une fabrique de bijoux en argent, une autre d’ombrelles et poteries, puis traversée du lac du sud au nord, pendant près d’une heure.

Nous sommes les seuls du groupe à avoir réservé un hôtel ; tous nos camarades, sauf Gavin, nous y accompagnent, toujours guidés par Geeta. Notre hôtel est complet mais la réceptionniste leur en trouve un facilement. C’est l’heure de la séparation !

Expérience et groupe fort sympathiques. On se recroisera peut-être ? « Safe travel !» nous disent-ils

Le lac Inle

En birman :

Inle en birman

Pour plus de précisions sur la police birmane, voir l’article correspondant.

C’est un lac d’eau douce situé dans les montagnes de l’État Shan, dans l’est de la Birmanie. C’est une destination touristique majeure du pays, dont c’est le second plus grand lac, avec une surface estimée de 12 000 hectares, et un des plus hauts, à 884 m. Sa profondeur moyenne n’est que de 2,10 m à la saison sèche (profondeur maximale : 3,60 m) mais elle peut dépasser 4 m à la saison des pluies.

Les transports sur le lac se font par bateau, soit pirogues traditionnelles, soit à moteur. Les pêcheurs rament d’une façon unique, debout sur une jambe à la poupe et l’autre enroulée autour de la godille. Ceci leur permet de voir au-dessus des plantes qui couvrent une grande partie du lac et d’avoir les deux mains disponibles pour manipuler leur filet de pêche. Les femmes rament de la manière courante, à la main, assises les jambes croisées à la poupe.

J’avais pris la précaution de garder mon chapeau et de me couvrir les épaules avec un T shirt car le soleil tape. A l’arrivée, je constate que mon avant-bras droit est couvet de boutons rouges ainsi que mon bras gauche et toute la base du cou. Ça ressemble à des boutons de moustiques mais je n’en ai ni vu ni senti aucun !

On rajoute des photos cet après midi…

Le piroguier nous attend pour un tour sur le lac….

Police birmane

Pas vu la police, pas de trace dans les endroits que nous avons visités, ni de militaires d’ailleurs.

On en aurait eu besoin parfois, pour nous aider, il est assez difficile de se repérer sur un plan, car le nom des rues est parfois seulement écrit en birman, ce qui nous laisse perplexe devant la pancarte. Si en Grèce on s’en sort après 3 mn de décodage (rappel : notre mémoire à long terme est –encore- fonctionnelle), ici rien à faire. Je ne dirais pas que c’est de l’hébreu, mais pour nous…

J'ai cru lire "la Moto à Jojo"!

J’ai cru lire « la Moto à Jojo »!

Parfois, nous faisons appel à quelqu’un de l’hôtel pour qu’il nous écrive l’adresse en birman : exemple l’adresse du médecin à Niaungshwe pour Andrée. Niaungshwe, c’est un peu rugueux en français, mais tellement plus joli en birman ! Le carnet à portée de main est indispensable pendant le voyage : un trésor à surveiller.

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Je ne résiste pas à reprendre mes outils de travail, pour que vous profitiez de cette belle écriture, en installant les polices nécessaires sur votre ordinateur ; il appréciera surement la nouveauté.

Il « suffit » de télécharger les polices, et les installer dans le dossier « polices » de Windows (pour Linux et Mac, je passe sur la méthode…)

ouvrir la page http://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_birmane

télécharger les polices ici :

Padauk

dhamma

autre

installer les polices en les copiant dans le dossier polices de Windows

rouvrir la page wikipedia (ou l’actualiser par F5), et voilà, vous lisez le birman!

Et voici notre ticket de bus, ecriture tres ronde

Ticket de bus Niaungshwe-Yangon

Ticket de bus Niaungshwe-Yangon

Philo : c’était mieux avant?

Mme la professeure de philosophie peut elle nous répondre?

Les paysages, les villages où l’on a le sentiment que le temps s’est arrêté, les outils des paysans -quasiment pas de mécanisation, on travaille à la houe on bat les céréales avec un fléau et les boeufs ou buffles tirent la charrue ou la herse- tout cela, ce retour 70 ans en arrière dans une société qui pourtant se modernise, fait évidemment cogiter et discuter. Lors de la randonnée particulièrement, mais aussi dans les guesthouses.

Et chacun de parler de sa vie speed, des choses que l’on veut faire et ne se font pas. Particulièrement Mario, qui travaillait pour l’ambasssade d’Espagne à Taiwan,et Steve, qui enseigne l’anglais à des jeunes chinois à Changai: les changements y sont extrèmement rapides, la vie va très vite.

La grande question : qui a raison, qui a tort, comment associer modernité et art de vivre ?

Il est vrai que ces gens n’ont pas l’air tristes, ça c’est sur, ils semblent en bonne santé, mêrme s’ils ne  sont pas bien gros, ni grands!

Le tri du piment

Le tri du piment

Pas de signes de malnutrition, ou de visages maladifs. Il faut dire que c’est l’hiver, la saison la plus « saine » : température plus basse, pas de pluie ou de phénomènes climatiques extrêmes (cyclone dévastateur il y a 10 ans). On entend très peu les enfants pleurer, eux aussi sourient facilement..Les pères s’en occupent aussi avec beaucoup de tendresse.

L’un des auteurs que nous avons lus avant de partir expliquait le calme et une certaine nonchalance dans les rapports humains par le fait que le bouddhisme imprègne totalement le quotidien. Il leur est quasi impossible de refuser ou de s’emporter (je ne me souviens malheureusement pas de la formule employée par l’auteur).Nous avons pu le constater souvent, par exemple  au marché de Nan Pan sur le lac. Dans l’empilement de ces longues pirogues, comment sortir cet embouteillage? Les manœuvres se passent dans le calme, sans manifestations d’énervement. Au contraire, chacun participe, les gestes étant accompagnés de sourires.

Un passage?

Un passage?

Peut-être que dans un pays ou l’on se sourit et où l’on s’énerve rarement, cette manière de vivre devient un peu contagieuse? Nous nous sentons bien ici, et c’est un sentiment partagé par beaucoup. Il y a sûrement une autre réalité, la vie quotidienne doit aussi être marquée par ce régime autoritaire, même s’il s’ouvre un peu depuis quelques années.

En préparant le voyage, j’ai parcouru les récits de voyage sur le Web, et un blog m’a beaucoup plu : celui d’un couple de Réunionnais, qui ont suivi un parcours semblable au notre, un an plus tôt. On y lit que le téléphone mobile passe mal, ou pas du tout. Maintenant, beaucoup ont un mobile, même les moines qui l’on ajouté à leur panoplie. Mario nous a expliqué que lors d’un changement de gouvernement (enfin, de général plutôt…) le nouveau maître du pays a décidé de baisser énormément le prix des mobiles et forfaits.

Moyens de transport

A Yangon specifiquement, beaucoup de moyens de transport en commun de toutes sortes, mais pas de motos, car les 2 roues à moteur sont tout simplement interdites à Yangon : par décision d’un membre du gouvernement qui, ayant eu un accident de 2 roues, aurait décidé qu’il n’y en aurait plus. Mythe ou réalité ? Toujours est-il qu’à Yangon, nous avons vu un seul scooter, rutilant, conduit par un jeune homme casqué en uniforme bleu-marine. Le seul 2 roues motorisé? début d’un changement? La suite du voyage nous montre que Yangon est peut-être la seule ville où cette loi s’applique!

Les autres moyens de transport :

  • Des vélos, des motos par milliers.
  • Les bœufs ou buffles dans les campagnes (pas d’ânes par contre, j’ai posé la question. Pourtant dans un pays montagneux…)
  • des bus, du très vieux au très moderne (V.I.P. intéressant pour les voyages de nuit);

    VIP_chiquos

    C est chioc et confortable

  • des pick-ups  : les gens sont assis en lotus, serrés comme des sardines ;
  • les camions de toutes sortes : les gens y sont assis ou debouts, et aussi en lotus sur le marche-pied ;
  • des trishaws : bicyclettes avec 2 sièges passagers à droite, ceux-ci s’installant dos à dos ; Le trishaw, on ne l’a pris qu’une fois, ça nous a mis la honte parce qu’il devait forcer dans une côte, on aurait voulu descendre pousser !trishaw02
  • les calèches tirée par un cheval, des tracteurs etc.
    Sympa qd ca chauffe...

    Sympa qd ca chauffe…

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  • Les bateaux, sur l’Irrawaddy et les canaux ou lacs d’Inle souvent chargés au-delà du raisonnable.
  • Le train aussi: ,nous avons vu la gare de Rangoon, c’est pas tout neuf… Pendant la rando, on surplombait une vallée où passait le train de Yangon : vitesse affolante de 15 à 20 km/h, on a compris pourquoi quand on a vu les rails, ils dépassaient à peine de la terre dont ils étaiernt parfois couverts! Il paraît que ça vaut le coup, ça secoue pas mal, ambiance sympa, mais c’est vraiment long! On se contentera du train qui fait le tour de Yangon, et que l’on peut prendre pour la journée, à 1$.

    On a eu droit a un grand salut.

    On a eu droit a un grand salut.

  • Et puis l’avion; pour relier la plupart des grandes ville, pour environ 100$. Nous avions pensé rejoindre Yangon, ainsi, après le séjour à Niaungshwe et au lac Inle, mais on a préféré le bus (VIP, 22$ et le cout du transfert et une nuit en moins, une belle économie).

 

La dame de Y….

Beaucoup de papiers à compléter, dès que l’on bouge une oreille ; à l’hôtel, dans le bus, l’avion, il faut donner et noter nos noms, n° de passeport et de visas etc. Il semble que nous soyons pistés, même si la présence policière ou militaire est plutôt une absence, dans les régions où nous sommes passés.

La présence’ d’Aung San Suu Kyi est importante ; on a vu des photos d’elle et de son père dans des bistrots, sur les murs des monastères, à la fabrique de soie, fibre de lotus et coton…

Cette affiche se trouvait a linterieur d un monastere

Cette affiche se trouvait a linterieur d un monastere

Son pere est le heros de la Birmanie, qu il a liberee de l occupant anglais. Malheureusement il fut assassine peu apres etre arrive au pouvoir, et contribuer a la reunification des tribus et partis. Il figure a cote d elle, en uniforme, sur la plupart des affiches

Pour autant, il n’est pas facile d’aborder cette question.

testé pour vous: le médecin !

Je l’ai testé pour vous: la visite chez le médecin !

On aurait pu imaginer que cette éruption de boutons serait due aux moustiques ou autres insectes exotiques, à la chaleur ou à la poussière….

1er objectif donc à l’hôtel : décrasser un peu la carcasse. On va à la pharmacie ; un homme d’environ 30 ans me vend un tube de crème pour soulager les piqûres d’insectes.

Je ne suis pas forcément tentée de lui faire confiance car ses dents noircies au bétel ne sont pas significatives d’une prise en compte de sa propre santé ! Quid de la mienne ?

Le lendemain matin, la décision de consulter s’impose car ça s’est encore un peu propagé, ça démange beaucoup et ça menace l’infection. La jeune réceptionniste de l’hôtel nous conseille d’aller voir son oncle médecin et d’attendre l’après-midi car il y aura moins de monde.

En effet, quand on y arrive, il n’y a que 3 personnes, dont l’une assise sur un fauteuil confortable alors que les autres sont sur un banc étroit.

D’autres patients arrivent, j’observe les lieux et les gens : « mingala ba », sourires, courbettes, …Il me faut un moment pour comprendre que seuls ceux qui sont sur le banc sont dans la file d’attente ; les autres sont leurs accompagnateurs. J’ai donc perdu quelques places. Eh oui, il faut payer pour apprendre.

Le cabinet est constitué d’une seule pièce de 3m x 4environ. 2 armoires séparent la partie attente de celle où le médecin reçoit. Bonjour la confidentialité donc !

L’assistante du médecin officie au bout du banc pour préparer les médicaments prescrits, encaisser, refuser qu’une jeune mère avec son enfant dépasse les autres patients…. A un moment, je ne suis pas franchement rassurée car je l’observe préparer une grosse seringue pour 3 des patients qui me précèdent : cela fait-il partie des traditions médicales birmanes ? J’ai bien vérifié ses diplômes sont affichés e, lettres occidentales et locale ; le serment d’Hippocrate est bien là aussi !

En tous cas, les gens ne traînent pas dans son cabinet ; ça défile !

Mon tour arrive ; le médecin a environ 50 ans, il officie en pasoe et chemise. Son espace de travail se réduit à la place qu’il reste entre le lit surélevé et une armoire de médocs, pas plus de 50 cm.

Il diagnostique tout de suite une allergie au soleil ; il prend ma tension et m’ausculte, me demande si je ne prends pas de la Malarone contre le paludisme dont les effets secondaires sont nombreux. Il prescrit une lotion à passer plusieurs fois par jour et un traitement antihistaminique, qu’il va chercher lui-même à côté. Il dit que pendant 2 ou 3 jours, je ne dois pas m’exposer au soleil.

Placide et bienveillant, pédagogue et souriant : un vrai Birman incontestablement

Le tout pour 5000 kyats, soit 5$ !

A cocher aussi : reparations

Pendant la rando, Alain a constaté que la semelle d’une de ses tennis se décollait ; il a bricolé avec un lacet pour éviter que ça ne s’accentue. Arrivée à l’hôtel, je réalise que mes 2 tennis sont percées au niveau des petits orteils. Nos chaussures respectives nous ont portés au Bénin et ailleurs ; elles nous satisfont tout à fait et on n’a pas du tout envie d’aller faire les magasins de chaussures (qui sont d’ailleurs surtout des magasins de tongs) et de prendre le risque de cloques ou autres. L’option retenue est donc de trouver un couturier ou cordonnier qui nous réparera ça.

Au marché, le marchand de savates nous conduit 3 rangées plus loin où une dame pas toute jeune attend le chaland. Une vieille Singer trône devant son étal. Elle examine la chaussure d’Alain et entreprend de la recoudre avec un poinçon bien particulier. Elle répare aussi les miennes, le tout en mâchant sa chique de bétel. Elle fait tout cela assise sur le sol.

On lui demande s’il a quelqu’un qui pourrait aussi réparer les lunettes car, pendant la rando, un des verres a chu. Mieux vaut dont chercher à sécuriser cela avant qu’il ne le perde ou le casse le verre car Alain a vraiment besoin de ses lunettes. La p’tite dame nous dit qu’on trouvera ça à l’extérieur du marché.

Arrivé à une boutique où il y a un beau bric-à-brac, dont des ordis, Alain dit : « C’est là ! ». Un jeune homme en pasoe cesse son travail en cours et se met en quête d’un tout petit tournevis. No problem : la sécurisation est faite en quelques secondes. A la question du paulaulei (= combien ?) il répond par un grand sourire et « No money ». Alain lui donne quand même un biffeton.

Qualité d’accueil et système D, calme et sérénité, disponibilité et sourires. Que du bonheur !

Massage traditionnel birman

Dernier jour à Nyaungshwe, nous nous offrons une séance de massage ; c’est ça aussi l’Asie. 1 heure de massage corps entier, pour 5000 kyats (=5 $)/ personne). Alain dit vouloir se contenter d’1/2h.

On nous demande si on veut un massage strong, medium ou soft. Va pour le medium.

Dans une même pièce, 2 fins matelas sont posés sur des nattes et recouverts d’un tissu local. Des fils permettent de tirer un tissu quand 2 personnes se font masser en même temps. Comme nous sommes un couple, pas de séparation.

Un homme assez jeune prend en charge Alain et une femme un peu plus âgée s’occupe de moi.

Heureusement que je n’ai pas opté pour strong car je trouve que c’est déjà assez costaud !

Alain quant à lui demande une prolongation d’une 1/2h ; preuve qu’il a trouvé ça bien agréable aussi.

photos etc.

Nous avons eu du reseau dans un cyber, ce nest pas frequent… On en a profite pour rajouter des photos (la rando particulierement). Nous avons choisi de mettre des images d assez grande taille dans le texte, les blogs gratuits les ecrasant vraiment trop.

Donc c est un peu plus long…

Un clic sur chaque photo l ouvre en plein ecran, bien sur.

Desole pour le clavier, je peux aussi vous ecrire ca :့့ုုုုုိိိိစသမငသမ ာေင် ျန ညန အမသကလန အသကျသကမ် စေ် ူန် ေခခနညအ်

Je ne trouve pas les accents, lorsque l on active le clavier birman au cyber (trouve la commande par hasard, dur de trouver comment revenir.)

Ceux qui ont charge les polices ont pu lire?

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